Freud et le Moi

Avant les découvertes de Freud, on considérait le moi comme le seul maître de notre esprit, bien que Leibniz ait démontré une part d'inconnu dans nos pensées via la séparation qu'il a effectuée entre perceptions et aperceptions.



Pour Freud, le moi est le serviteur de 3 despotes qui lui confient des missions et des ordres contradictoires. Cela explique pour Freud notre angoisse, nos échecs, et nos hésitations (du moins en partie).

Le "Moi" est soumis à la pression de :

  • Le "Surmoi" : l'ensemble des normes et des valeurs de la société dans laquelle nous vivons ;

  • Le "Ça" : l'ensemble des pulsions et des instincts qui datent de notre période à l'état de nature. Naturellement, le "Ça" est antagoniste au "Surmoi".

  • Le monde extérieur : ensemble de tous les événements appartenant à notre environnement qui nous marquent et nous influencent dans nos actions.

Cependant, la faille dans le Freudisme est certainement un "Moi" un peu flou. En effet, il est difficile de définir un "Moi" qui ne soit pas dans le cadre du "Surmoi" ou du "Ça".

Le "Moi" est donc pris en tenaille entre tout ce qui émane de ces 3 forces, et même si nous n'en avons pas conscience, très peu de choses sont réellement dues au hasard.

Par exemple, peu de nos oublis ont réellement été des faits oubliés : ils sont dus à notre volonté inconsciente, à toutes les confrontations qui ont lieu en notre for intérieur sans que nous n'en ayons compte.

Le rêve est un moment important, car pendant ce temps nous ne sommes plus soumis à la pression du "Surmoi". Le rêve est un reflet des désirs, de nos volontés inavouées, c'est le concept du refoulement, autrement dit, c'est un moyen détourné d'expression de nos désirs et de nos perceptions.

Mais la psychanalyse telle que Freud la présente suscite une levée de boucliers : en effet, pour d'autres philosophes comme Alain, l'inconscient est un monstre, un personnage mythologique inventé par le Freudisme. Alain considère certes l'homme comme obscur ; cependant cette part inconnue est due aux instincts animaux et rien de plus.
Sans vouloir remettre en cause les travaux de Freud, je dois avouer que si la psychanalyse guérit, son efficacité ne se prouve pas scientifiquement.


 
 
~Eaque~ Publié le : 03/12/2005

 

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Sans vouloir remettre en cause les travaux de Freud, je dois avouer que si la psychanalyse guérit, son efficacité ne se prouve pas scientifiquement.

Qu'est-ce qui fait en sorte que ce n'est pas vérifiable ? Telle est ma question.



~Donovan~ le 16-06-2008 à 00:00
 

La théorie psychanalytique n'est pas vérifiable scientifiquement car elle n'est pas réfutable. Or toute théorie scientifique doit être réfutable pour être valide, sinon ce n'est plus une théorie, c'est un absolutisme. Et c'est précisément dans certains de ses postulats que la psychanalyse est critiquée.

Notamment sur la question de l'inconscient, il est impossible de prouver son existence puisque par définition, il est caché à la conscience. On ne peut ni démontrer scientifiquement que l'inconscient existe, ni démontrer qu'il n'existe pas, on peut seulement avoir des impressions, donc des croyances. L'existence de l'inconscient n'est donc ni réfutable, ni vérifiable, or comme il s'agit d'un thème central, c'est la théorie dans son ensemble qui est remise en cause

Je précise que de l'aveu même de ses praticiens, la psychanalyse ne guérit pas, au mieux elle accompagne et révèle ce qui est caché au patient. La guérison n'est qu'un effet secondaire heureux, en aucun cas elle n'est le but d'une cure.



~Croninet~ le 17-12-2008 à 11:16
 
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