Le Brouillon
La réflexion de Bernard Werber dans l'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, au sujet du relatif et de l'absolu justement, est paradoxale, selon son autre théorie des trois forces (positif, négatif et neutre).
Werber déclare, citant Einstein, que "tout est relatif ; si tout est relatif, cette phrase même l'est. Donc il y a un absolu."
Cette conclusion, "donc" il y a un absolu, sous-entend que l'absolu découle par défaut du fait de la relativité, mais n'ouvre aucune possibilité à une tierce solution (dont le sens nous échapperait ?)...
Cette réflexion binaire, comme tout schéma binaire d'ailleurs, est incomplète et entre en contradiction avec une autre réflexion de Bernard Werber, celle des trois forces (Positive, Négative, Neutre). Pourtant, ce sont bien les schémas ternaires qui prévalent, au-dessus des schémas binaires, qui eux sont incomplets et imparfaits (comme la construction informatique). Les schémas ternaires sont souvent symbole d'équilibre (l'équilibre d'un couple par exemple, avec d'un côté la vie de l'homme, de l'autre la vie de la femme et enfin la vie commune, ou alors, de façon plus divine, la Trinité Chrétienne ; pour trancher une décision, c'est la tierce personne qui en a le pouvoir, alors que deux entités seules seront toujours en perpétuel conflit, ne pouvant guère trancher sur une décision arrêtée, etc.).
Tout est relatif, mais si même la relativité est relative, l'absolu n'en découle pas par défaut.
En soi, le fait d'énoncer que l'absolu existe dans l'univers relatif est paradoxal. Ici, on pourrait dire que l'aspect divin intervient, Dieu étant considéré comme l'Absolu, omniprésent. En ce cas, Dieu aussi est un paradoxe.
Cette réflexion nous amène à tourner en rond et à admettre qu'une troisième option, dont le sens nous échappe, est nécessaire pour résoudre cette énigme existentielle.