Le Brouillon

Alors voilà, je suis en train de penser un long article qui aurait pour sujet : la révolution dans le milieu du 7ème art, une nouvelle façon de vivre et d'évoluer en tant qu'acteur, réalisateur, producteur, scénariste, ainsi que tout corps de métier concerné par ce domaine.

J'ai une vision que l'on pourrait qualifier de "marxiste", car elle prévoit entre autres l'abolition totale des privilèges octroyés aux plus "grands" du métier.



En vrac, voici les premières grandes lignes que j'ai à l'esprit :


  • Abolition des "carrières" à proprement parlé. Cela signifie que si, par exemple, un acteur s'illustre dans un film qui déplace les foules et connait un grand succès, ce n'est pas pour autant qu'il deviendra une "star". Il sera honoré et salué le temps que durera la gloire du film, mais il ne sera pas pour autant courtisé dès lors par tous les producteurs, car rares seront les acteurs à être vus deux fois dans des films prévus pour la grande diffusion. Le but de l'opération n'est pas tant de désacraliser le vedettariat (encore que ...) que de faire de la place à tous les talents potentiels, et afin que chacun d'entre eux voient leurs chances accrues de connaître eux aussi leur quart d'heure de gloire. En fait, il s'agirait tout simplement d'abolir le star-system.

  • Abolition des récompenses, comme les Oscars ou les Golden Globe. A cause de cela, le cinema est pour beaucoup bien plus une course et une compétition pour gagner la statuette qu'un réel épanouissement en soi. Grâce à cette suppression, tous les affamés de gloriole et les narcissiques en tout genre s'effaceraient pour laisser bien plus de place aux "vrais" artistes, qui, eux, n'ont pas besoin d'être forcément en compétition pour savoir qui a fait la meilleure interprétation, ou qui a réalisé le meilleur film, étant donné que chaque oeuvre aura toujours son public d'un coté, ses détracteurs de l'autre. Et que c'est cela qui fait son intérêt.


Pour le moment je n'irai pas plus loin, je veux que vous me disiez ce que vous en pensez, et ensuite je poursuivrai sur d'autres aspects.

@ bientôt



~~chris~~ le 26-12-2008 à 22:04
 

Ainsi on s'éviterait la médiocrité... De ceux qui "courent à la statuette", prix Goncourt, Oscars, Palme d'or... C'est intéressant.



~Melaquablue~ le 09-01-2009 à 10:46
 

Oui c'est une idée très intéressante.
En poursuivant dans la veine marxiste, il faudrait également faire en sorte que la distribution des films dans les salles soit équitable.
Actuellement, les "blockbusters" sont diffusés partout alors que les petits films d'auteurs n'obtiennent qu'une poignée de salles dans tout un pays. C'est totalement illogique.
Avec une distribution "marxiste" (un film = tant de salles minimum) la qualité intrinsèque du film serait plus facilement reconnue...



~Croninet~ le 09-01-2009 à 15:20
 

Je ne suis pas d'accord sur quelques points :

Le premier, c'est l'abolition du star-system. Ce n'est pas une institution établie, et si cela existe, c'est parce que la mentalité des spectateurs fonctionne ainsi. Plus de monde ira voir un film si au sein de celui-ci il y a des figures connues et aimées. Les stars insignifiantes n'inspire pas confiance à la plupart. De surcroît, cela permet de créer des Stars réellement douées dans leur domaine, pour la simple raison qu'ils pratiquent énormément leur métier.
Ce qu'il faut modifier alors, c'est la mentalité des spectateurs, en leur apprenant qu'une figure inconnue peut-être extrêmement positive. Bien que l'inverse puisse être aussi vrai.

Ensuite, concernant la course à la récompense. Je ne suis pas tout à fait d'accord dans le sens où pour faire un bon film, il faut avoir la volonté de plaire dans le sens où il faut avoir la volonté de réaliser un produit de qualité. Si l'on se fixe pour objectif de devenir le meilleur, cela nous poussera à nous surpasser. Mais si aucun indicateur, aussi faux soit-il, n'existe pour montrer si l'on a atteint l'objectif, alors il y aura une perte de motivation sur ce plan-là.
Mais les meilleurs films restent ceux qui réussissent à se détacher de la course à la récompense, et se fixent comme objectif le meilleur tout court, et non pas le meilleur reconnu.

Enfin, concernant l'abolition des privilèges. C'est juste une question d'argent en réalité, c'est aussi ce qui est malheureux d'ailleurs. Mais on peut considérer comme normal que pour un film, pour lequel on a dépensé 15 millions, soit mis en place une plus grosse organisation, que pour un film qui en a coûté 100 000. Il n'y a pas les mêmes risques financiers derrière.
La donne pourrait être changée si la mentalité des spectateurs change. Si les films d'auteur obtenaient un plus gros succès alors ils seraient diffusés sur un plus large territoire. Mais en même temps, plus un type de film aura du succès, plus de gros moyens seront débloqués pour les réaliser, et au final, cela reviendra au même.

Je pense aussi qu'il serait intéressant de conclure l'hypothétique article sur internet, qui change complètement la donne. N'importe qui peut poster ses vidéos, de façon totalement gratuite, et le seul indicateur de qualité de la vidéo est son succès sur le Web. C'est un système parfait, malgré une faille de taille : faire un buzz sur internet ne rapporte pas d'argent. Qui dépenserait beaucoup d'argent pour réaliser un film qui n'en rapportera pas ? C'est toujours le même problème, au fond...



~Tao_master~ le 10-01-2009 à 01:03
 
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