Le Brouillon



Recueil de nouvelles.


Résumé :


C’est pas si facile, voyez-vous ! (I just make them up, see !)
Un poème où l’auteur se demande où Asimov pioche ses bonnes idées, quelle est son inspiration...

Tous les ennuis du monde (all the trouble in the world)
Multivac gère tous les problèmes des humains. C’est un ordinateur gigantesque. Mais il a en lui le désir de mourir...

Profession (profession)
George Platen apprend la lecture par stimulation neuronale. Au cours de la journée de l’Instruction, il apprend qu’il ne peut être affecté à aucune branche de métier, au vu de son « profil ». Incompréhension de sa part, dans un monde où tout le monde est affecté à un métier particulier...

Sept fois neuf
(the feeling of power)
Des milliers d’années après notre ère, les mathématiciens ne savent plus calculer à la main, les ordinateurs faisant tout. Un simple technicien redécouvre l’art de la multiplication, puis de la division, et entend révolutionner le système ; « et si c’était ça, l’évolution, se passer des machines ? »

La nuit et la mort (The dying night)
4 astronautes reviennent de mission après 10 ans passés dans l’espace. Ils se sentent nostalgiques et mal à l’aise, sur la terre ferme. Leur ancien ami, Villiers, resté à terre, a découvert le transfert de masse, et compte le rendre public. Il meurt la veille de la présentation. S’ensuit une mini enquête pour savoir qui l’a tué pour voler ses recherches.

Au port de Mars sans Hilda (I’m in Marsport without Hilda)
Max est en permission sur Mars ; il compte rejoindre Flora, sa maîtresse, tandis que sa femme Hilda est auprès de sa mère. Mais il y a urgence : un supérieur lui demande de découvrir, dans les trois heures, l’homme qui fait passer frauduleusement de la spacioline, cette « drogue » prise pour mieux supporter le mal de l’hyper-espace. Trois suspects, que faire ?

Les tendres vautours (the gentle vultures)
Devi-en est un hurrien, une race différente des hommes, possédant une queue, étant végétarien, et seule race ayant survécu à la guerre nucléaire. Il étudie les « primates », qui sont en réalité les hommes. Il kidnappe un humain pour l’étudier...

Avec un S (spell my name with an S)
Marshall Zebatinsky, physicien nucléaire. Il désire avoir du succès, être reconnu. Il va consulter un numérologiste, qui lui conseille de transformer le Z de son nom en S.
Ou quels résultats peuvent avoir de petites actions...

L’ultime question (The last question)
Alexander Ardell et Bertrand Lupov sont deux serviteurs de Multivac. A une époque où l’énergie solaire est la seule utilisée, les deux hommes se demandent si l’on pourra en profiter éternellement... Et demandent à l’ordinateur : « Est-ce qu’un jour l’humanité, sans une dépense équivalente d’énergie, sera en mesure de redonner au Soleil sa pleine jeunesse après qu’il sera mort de vieillesse ? »

L’étrange petit garçon (the ugly little boy)
L’entreprise Stasis Inc a trouvé le moyen de défier le temps, et entreprend de ramener un enfant de Neandertal dans notre présent, avec pour but de l’éduquer. C’était sans compter l’affection que va lui porter sa « nounou »...



Extrait :


« Aub ! Combien font neuf fois sept ?
Aub hésita un instant. Un rien d’angoisse passa dans ses yeux pâles. « Soixante-trois », dit-il.
Le député Brant haussa les sourcils. « Est-ce exact ?
- Vérifiez vous-même, monsieur le député. »
Ce dernier prit sa calculette de poche, poussa les molettes deux fois, regarda le cadran dans sa paume, puis remit l’instrument en poche. Il s’enquit : « est-ce pour nous démontrer ce don que vous nous avez fait venir ici ? Un illusionniste ?
- Bien plus que cela, monsieur. Aub s’est mis en mémoire quelques opérations avec lesquelles il calcule sur le papier.
- Un ordinateur en papier ? fit le général, l’air apitoyé.
- Non, monsieur, expliqua Shuman avec patience. Pas un ordinateur en papier. Une simple feuille de papier. Général, auriez-vous la bonté de proposer un nombre ?
- Dix-sept, dit le Général.
- Et vous, monsieur le député ?
- Vingt-trois.
- Bien ! Aub, multipliez ces nombres et montrez à ces messieurs comment vous procédez. »

Sept fois neuf (the feeling of power), l’Avenir commence demain, © Isaac Asimov
Page126, éditions Pocket sf.



Ce recueil de nouvelles est un régal ; même si certaines nouvelles sont moins intéressantes, Asimov reste très créatif et son écriture est toujours aussi entraînante. Une histoire improbable, une fin encore plus surprenante « cette chute imprévue, ce dénouement tordu » (C’est pas si facile, voyez-vous !), la recette des récits réussis d’Asimov.
Un début aisé sur Asimov pour les non initiés !

Le plus : toujours aussi délectable, l’écriture est toujours aussi fine, aussi précise, aussi percutante.

Le moins : certaines nouvelles sont déjà parues dans un autre recueil, ce qui fait une redite pour les inconditionnels d’Asimov.


~Melaquablue~ le 13-01-2009 à 10:37
 

Mmh intéressant ce recueil de nouvelles, faudra que je le lise, il y avait un autre recueil d'Asimov, la pierre parlante, que j'avais bien aimé aussi, valable.



~slango~ le 13-03-2009 à 20:10
 
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