Le Brouillon

La Horde du Contrevent, d'Alain Damasio (S-F) folio SF 2009.

Résumé : L'histoire est en réalité très simple, elle se résume par la question que tous les enfants ont un jour posé à leurs parents : "d'où vient le vent ?" En effet, dans un univers différent du nôtre, une école forme dès l'enfance un groupe de gens (23) de toutes classes sociales, hommes comme femmes, et les enfants à l'adolescence à parcourir le vaste monde. Il n'y a qu'un groupe par génération. Ce groupe s'appelle une Horde, elles ont deux missions : trouver l'origine du vent (le bout de monde) à pied, avec interdiction d'utiliser d'autre moyens de transport sur de longues distances, et découvrir les 9 formes différentes du vent (lors de l'histoire il n'en manque que 3).
Le roman en lui-même raconte la dernière partie de leur voyage, entre décès, retrouvailles, histoires d'amours et de haine, une seule question persiste : qu'y a-t-il au bout ?

Ce que j'en ai pensé : C'est un livre formidable même si on prend un peu le train en marche et qu'il faut s'accrocher aux premiers chapitres pour comprendre. Mais ceux qui auront le courage de ne pas lâcher l'histoire se souviendront longtemps de cette aventure. On sort de ce livre comme on se réveille après un rêve étrange (sans connotation péjorative) et magique. Par contre attention, les pages sont numérotées à l'envers, il s'agit d'un décompte jusqu'à la réponse ultime.

Points forts : Une histoire magnifique, un univers et une quête très poétique et des personnages attachants.
Points faibles : des passages parfois un peu longs et même si l'histoire est géniale il faut se concentrer pour de pas décrocher.

Extrait : Ce passage se déroule dans le chapitre XII Alticcio p299, il s'agit de la réponse lancée par Caracole (personnage de la Horde) à une réplique d'une espèce de moine lors d'une joute verbale.

"Charabia,baragouin
Palabra et baratin
Chichi, flafla
Blabla, esbroufe
Que de sons tu étouffes
sous ta prose de palatin !

Tu soliloques tes litanies
Tes homélies en stock
Tu grandiloques, mon chérie
Mais je prends ton tour - et roque !

Car Carac a la faconde
Le flot, le flux, l'onde
La verve virtuose
Qui tue, qui flue, qui ose !

Le moine et ramollo
Flagada, flapi, à plat
Il caquette et jacassa

il jase en trémolo
ses mots d'Hordre
contre mes mots de passe
En un mot comme en sang :
Qui ne dis mot consent !
A mots ouverts je passe"


A noter que la typographie et l'orthographe sont ici retranscrits fidèlement.


PS : Ce livre a été récompensé par le grand prix de l'imagination.


~laura-parle-d'or~ le 19-11-2009 à 18:22
 

Merci pour cette critique !

Pour l'avoir lu, je peux dire qu'il est vraiment bien, le début est un peu difficile, surtout parce que le narrateur change très souvent, mais une fois qu'on est dedans on ne décroche plus ! Et l'auteur a inventé tout un vocabulaire et une culture autour du vent, une philosophie du vent qui rend le récit encore plus magique.
Seul petit tout petit bémol à mon sens : la fin, que j'ai vue venir à trois kilomètres (mais en même temps j'aurais probablement été déçue si elle avait été différente ^^).


~jamesB~ le 20-11-2009 à 10:05
 
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