Mal de l'Homme moderne

Les progrès et les limites de la science pourraient expliquer le mal de l'homme moderne...


Notre structure sociale actuelle est sans aucun doute profondément marquée par les progrès fulgurants des sciences de la matière inerte comme par exemple la physique, la chimie ou l'astronomie.

La principale méthode scientifique repose essentiellement sur ce que l'on appelle la différenciation: ceci n'est pas cela. En physique par exemple lorsqu'on étudie un objet complexe comme la planète Terre, on commence par la scinder en ses différent éléments constitutifs : la Terre est composée d'océans et de continents, eux-mêmes composés de molécules qui sont constitués d'atomes etc. Pour que cela ait un sens il faut arriver à différencier de façon claire ses éléments constitutifs.
Pourtant la méthode scientifique, qui fonctionne assez bien pour les sciences de la matière inerte, réussit moins bien quand on essaie de l'appliquer aux sciences de l'être vivant. Et la biologie me direz-vous ?

Il faut savoir que l'être qu'étudie la biologie n'est pas l'être humain dans sa globalité. En effet, l'étude biologique de l'Homme ne fait intervenir qu'une dimension particulière de cet être, à savoir sa dimension physique. Or, l'Homme considéré dans sa globalité possède plusieurs dimensions : dimension physique, spirituelle, psychologique, etc. D'autres sciences, comme la physiologie ou la psychologie, étudient l'Homme dans ses autre dimensions.
Cependant, mis bout à bout, les différents résultats auxquels on aboutit sont contradictoires, puisque dès le départ il y a un problème : la biologie considère l'homme comme une machine, alors que pour la psychologie l'Homme est beaucoup plus complexe.

L'Homme est en fait un objet complexe à plusieurs dimensions que la méthode scientifique n'arrive pas à scinder en ses différents éléments constitutifs, un peu comme on avait avec la Terre plus haut. A partir de là, chacun peut s'apercevoir du grand danger auquel chacun de nous est exposé.

En effet, toute notre civilisation moderne repose sur la science ou les applications des découvertes scientifiques. On ne peut y échapper, via notre mode de pensée, les villes, les buildings, l'ordinateur, la télévision etc. En fait, notre environnement a été complètement modifié par les progrès scientifiques, et cette modification a été faite non pas en regardant la compatibilité de notre nouvel environnement avec la nature de L'Homme, mais en cherchant à faire le maximum de profit comme par exemple des tours de plusieurs centaines d'étages pour gagner un maximum d'espace en ville, sans pour autant se préoccuper de l'impact de telles habitations sur ses résidents. Une autre raison à cela est le fait que la science, comme nous l'avons expliqué plus haut, n'arrive pas à cerner l'Homme dans sa globalité, donc n'arrive pas à savoir ce qui est bien ou non pour ce dernier.

Devant l'impuissance de la science à connaître l'Homme dans sa globalité, notre nouvel environnement (tout être vivant est profondément influencé par l'environnement dans lequel il évolue) est peut-être plus hostile que celui d'avant la révolution industrielle. Certes, des maladies comme la peste, le choléra ont disparu dans nos contrées, mais d'autres plus sournoises et selon moi aussi ravageuses font leur apparition, à savoir le stress, l'angoisse permanente, la dépression nerveuse etc.

Le mal de l'Homme moderne n'est plus cette bactérie ou ce virus primitif qui s'attaquent à nos cellules, il s'agit maintenant d'un mal social. Il ne s'agit plus d'un mal que l'on peut combattre avec des médicaments : ce mal se niche dans la conscience de l'Homme moderne, il se love dans le coeur des Hommes et risque de faire des ravages, en nous enlevant peut-être ce qui fait de nous des êtres humains, à savoir la conscience de soi et de l'autrui.
Le mal de l'Homme moderne c'est peut-être de ne pas pouvoir un jour atteindre L'EQUILIBRE DE LA BALANCE, de ne jamais pouvoir atteindre l'homéostasie avec la nature.

 
 
~excelsior~
Publié le : 11/08/2008

 

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Avant que le moi disparaisse, je pense que l'espèce humaine va disparaître, car on va régresser au stade animal, voyez la violence d'aujourd'hui... Même les barbares, qui détruisirent Rome, savaient mieux se tenir que ceux de nos jours... Des gangs de rue, qui battent des vieilles et qui les violent... Des meurtres gratuits, sans raison sinon celle-ci " Si je peux je le fais".
Qui reste-t-il pour pouvoir remettre tout en bon ordre ? Même nos supposés gouvernements se livrent des guerres intestines pour le pouvoir... Il ne reste plus beaucoup d'espoir...



~Amadeo~ le 12-08-2008 à 00:00
 

Tout à fait, l'homme n'est pas qu'un être biologique, en psychologie se répand heureusement de plus en plus une vision bio-psycho-sociale, mélangeant les trois visions ; nous ne sommes pas une machine, car une machine ne vieillit pas, n'a pas de problème de santé, de cancer, et sa pensée n'influe pas sur son corps et son état.
Eh oui tu as bien deviné, beaucoup de dépressions, de stress, de problèmes de santé d'origine psychosomatique, sont dus à des dysfonctionnements de la société, la fatigue d'être soi je dirais, comme disent de plus en plus de sociologues à propos de la dépression, cause d'un monde individualiste, où sont prônés l'autonomie, la méfiance même, le chacun pour soi, où l'on fait rêver les gens en disant qu'ils peuvent tout avoir en étant méritant et travailleur, ce qui est faux et ils s'en rendent rapidement compte.

Oui ce sont les messages aussi responsabilisants, les idées hégeliennes trop répandues, c'est la société qui va mal, le travail qui est à repenser aussi, cause de plus de 2 millions de morts par an dans le monde et de nombreux problèmes de santé. Ce sont des reflets des dysfonctionnements de la société.



~eragon~ le 12-08-2008 à 00:00
 

Très bel article intéressant, notre mal aujourd'hui est à mes yeux plus spirituel que social. Le mal spirituel entraîne le mal social car la société n'est que le reflet de la population. Je ne suis absolument pas d'accord avec Amadeo, il reste énormément d'espoir. Croire que nous allons vers des conditions plus basiques et animales, c'est voir les choses à trop court terme.
Nous allons vers toujours plus de complexité et justement de moins en moins de comportements animaux (les droits de l'homme, les œuvres caritatives etc). Bien sûr le monde n'est pas tout beau tout blanc, mais n'oublions pas que plus la nuit est noire, plus proche est le réveil...



~TousVersL'Eveil~ le 24-08-2008 à 00:00
 

N'oublions pas que plus la nuit est noire, plus proche est le réveil.
Très belle pensée...
Je pense en effet qu'il faut prendre conscience des problèmes auxquels nous sommes confrontés, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut désespérer...
Du moins j'espère.



~excelsior~ le 17-02-2009 à 00:17
 
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