Le Temps et les Hommes

Une nouvelle définition du temps en rapport avec la vie des hommes.


Pour beaucoup, le temps est une ligne, une droite qui vient d'un avant, et qui va vers un après. Nous serions un point mobile, que le vecteur vie envoie sur cette droite jusqu'à ce que ce vecteur s'épuise. L'avant est un passé éternel, car tout passé le reste à jamais, et l'après est le présent toujours décalé devant nous, car tout futur deviendra présent, et ne sera alors plus futur.
Pour des Philosophes comme Kant, pour citer un exemple, Dieu verrait le temps comme un point, puisqu'il n'aurait pas de prise sur lui. Le passé est le présent, qui est le futur, étant lui-même le passé, etc. Tout chose est tout à la fois. Tout est Rien et Rien est Tout.

Nous, humains, voyons le temps en général comme quelque chose de fixe, d'immuable, sans changement possible - une droite n'ayant ni fin, ni début, ne se courbant jamais, qui ne se coupera pas en elle-même ; tel un mur, on se heurte à elle - et pour nous la plus grande entité que l'on puisse imaginer, Dieu, le voit comme un point, sans espoir d'espérer une fin, car il n'y a pas de départ. Si c'est cela, Dieu vivrait dans un ennui mortel, et se serait déjà suicidé de dépit, car Il est omnipotent, n'est-ce pas ?

Pourquoi toujours voir une chose comme on nous dit de la penser ?
Ce que je propose ici est une autre vision des choses, ne pas aller tout droit, rester dans les connaissances. Il faut briser et voir ailleurs, même pour prouver que ma théorie est fausse.

Donc, on pourrait voir le temps autrement. Non seulement dans la vision de Dieu.
Le temps est donc infini ? Il n'y a pas que la droite pour montrer l'infini. On peut penser à un huit, le signe de l'infini même, mais le 8 n'a qu'une seule optique, il reviendra toujours sur lui-même, ni départ, ni fin, semblable au cercle.

Alors il faudrait un infini ouvert. Quelque chose qui nous permette de tester, en restant sur les mêmes traces, une chose différente. Une vision à chaque fois différente, un monde de l'essai, un monde de l'infini ouvert, un monde où tout pourrait partir d'un point unique, un point central, d'où tout est parti, et où tout reviendra peut-être un jour, dans une autre forme.
Voilà un monde qui est le nôtre.

Une forme simple décrit cela.

La spirale.

Elle part d'un point fixe, que l'on ne pourrait définir, mais facilement retrouver, si l'on revient en arrière. Car en fait, il se pourrait que le temps suive des méandres de chemins (voir la théorie du temps en lasagnes citée par Bernard Werber, avec les couches de temps). Notre vie est une spirale, la vie de l'humanité est une spirale... J'irais même plus loin. Tout Temps/Vie est une spirale. Car tout ce qui est vivant possède en elle des millions de voies inexplorées : nos gènes, nos expériences, etc.

D'où la légitimité de la spirale. Une spirale possède plusieurs voies, tel un escalier à plusieurs rampes, peut-être bien pour arriver au même point, comme il y aurait plusieurs ascenseurs pour aller au même étage.

(Il est intéressant de noter que tout humain porte une spirale sur lui. Sur notre peau : os empreintes digitales. Même les jumeaux ont des empreintes digitales différentes ! Nous avons chacun notre propre spirale.)

Nous suivrions tous une voie, dans notre vie. Peut-être même plusieurs voies pour chacun !
Il y aurait aujourd'hui plus de 6 milliards de voies en cours dans la spirale du temps, et des milliards et des milliards de voies qui sont arrêtées et demandent à être poursuivies.

Et pour en revenir à Dieu, peut-être même n'est-il pas un point. Mais un cercle. Le cercle dans lequel on ne peut pénétrer, le cercle duquel tout part.
Et nous, dans notre état de spirale, nous aspirions à devenir cercle. Infini, ouverts, et incomplets, nous aspirons à être finis, fermés, et parfaits. Humains, nous aspirons à être Dieu.
Néanmoins, si Dieu est un cercle, son temps n'a plus cours. Dieu n'a ni fin ni début.
Soit Dieu n'existe pas, soit Dieu est mort (ce qui revient quasiment à la même chose). Nietzsche ne le disait-il pas ?

Or, quand une spirale s'arrête - ou tourne à toute vitesse, c'est selon - le temps n'a plus cours sur elle. Elle devient un cercle. Un univers fermé, impénétrable. Car jusqu'à preuve du contraire, nous ne pouvons parler ni à nos morts, ni à Dieu.

Donc, nous autres humains, nous deviendrions Dieu tout simplement... en mourant.

 
 
~Bartiméus~
Publié le : 27/07/2008

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Il faut être membre du site afin de pouvoir rajouter un complément d'information sur un article.