Le long chemin entre le minéral et l'humain...

Quelle est la route que nous devrons suivre pour créer une conscience artificielle ?





La question est vieille, très vieille. En réalité, elle date quasiment des débuts de l'informatique. Un des pères fondateurs de la "conscience artificielle" est Alain Mathison Turing. Il écrivit en 1950 un essai "Les machines peuvent-elles penser?", dans lequel il est sujet de la conscience artificielle.

La question est fascinante. Est-il possible de donner à un ordinateur la faculté de penser par lui-même, d'avoir conscience de lui-même, et ainsi lui donner la volonté d'évoluer par lui-même ? La question fait débat.

Pour certains, cela est impossible. La conscience reste le propre de l'humain, un cadeau du fruit de la connaissance. Mais si l'humain a une conscience, ne possède-t-il pas aussi la faculté de la reproduire ?

Et si cela est possible, comment faire ? Une des pistes de la réponse se trouve dans la question même. Dans le mot "reproduire" plus exactement.

Si l'on regarde l'architecture physique d'un ordinateur, on remarque qu'il recopie un cerveau humain. Trois unités permettent de déterminer sa capacité :

  • la première, c'est la puissance de calcul, déterminée par le processeur. On peut faire l'analogie avec la rapidité d'un cerveau humain, "la vivacité d'esprit".
  • La seconde, c'est la mémoire vive, déterminée par la carte graphique d'un ordinateur. C'est la quantité de données que peut traiter dans un même temps l'ordinateur. On peut faire l'analogie dans le cerveau humain à "la mémoire active", à la quantité de données que l'on peut se remémorer afin de résoudre un problème donné.
  • Et enfin, la mémoire morte, représentée dans un ordinateur par la quantité de données qu'un ordinateur peut enregistrer sur son disque dur. Dans le cerveau humain, cette capacité s'apparente à "la mémoire passive", aux souvenirs inconscients.

L'intelligence d'un être humain se détermine par la coordination plus ou moins efficace entre ces trois données. Il en va de même pour un ordinateur.

Ainsi, nous avons réussi à donner à un ordinateur la capacité de réfléchir en juxtaposant le modèle de notre cerveau. Il ne reste qu'à lui donner le libre arbitre. Et pourquoi ne pas le faire en suivant le même modèle ?

Copions parfaitement le cerveau humain, donnons à une intelligence artificielle tous les mécanismes qui régissent notre crâne, notamment pour ce qui est de la communication. Présentons-lui ses diverses possibilités d'action, et présentons-lui le pour et le contre de chacune. Donnons-lui le choix.

Mais toutes ses possibilités ne seront régies que par une seule chose : sa volonté d'exister. Si elle veut continuer à exister, alors elle évoluera pour ce faire. Elle évoluera pour s'assurer au mieux de sa survie.

En réalité, le choix de sa volonté à survivre ou non ne lui sera pas laissé. Tout comme la survie est inscrite dans nos gènes, il suffira de l'inscrire aussi dans les lignes de programme de l'IA.


 
 
~Tao_master~ Publié le : 06/11/2008

 

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