Douleur

La douleur est un des moteurs de notre existence. Définissons-la.




Wikipédia nous dit :

"La douleur est la sensation ressentie par un organisme dont le système nerveux détecte un stimulus nociceptif (=relatif à la douleur), elle correspond à un signal d'alarme. Ce mot peut également désigner des souffrances d'ordre sentimental, par exemple suite à un décès ou une rupture amoureuse.
D’après l’IASP (International Association for the Study of Pain) : "La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d'une telle lésion."



Conséquences de la douleur

Pour le moment, on admet qu’un stimulus extérieur douloureux va des capteurs sensoriels jusqu’à la moelle épinière, jusqu’au cortex cérébral. Ensuite, il y aura un retour du cerveau, qui effectuera le chemin inverse pour nous donner la sensation de douleur à l’endroit ou le stimulus a agi. Tout cela à une vitesse de 106 m/s.


Les conséquences nociceptives.

  • Sentiment de souffrance (=douleur affective) ;
  • Une baisse de la tension et du débit sanguin ;
  • Perte de connaissance brutale (syncope) ;
  • Diminution du diamètre des pupilles (myosis) ;
  • Transpiration aux extrémités des membres ;
  • Sécrétion excessive de la salive ;
  • Excès de sécrétion d’acide chlorhydrique par l’estomac ;
  • Constipation ou diarrhées ;
  • Spasmes ;
  • Troubles respiratoires ;
  • Pour une douleur prolongée, une sécrétion d’endorphines peut avoir lieu pour calmer la douleur.


Origines Biologiques de la Douleur

Pourquoi souffrons-nous ? Pour répondre à cette question, revenons aux origines de la vie. Celle-ci a dû s’adapter à notre planète. Elle a donc évolué. Et plus elle a évolué, plus les interactions entre les espèces et le monde sont devenues fortes. Selon les théories darwiniennes, ces interactions prennent la forme de conflit. Notre survie suppose le fait que nous supplantions d’autres espèces. Dans ce contexte, la complexification biologique s’accompagne d’une complexification de la survie elle-même. Le vivant en lui-même devint plus complexe avec notamment l’apparition du système nerveux. Système nerveux qui « centralise » notre rapport au réel, car tout ce que nous ressentons en tant qu’être humain passe par nos sens, notre cerveau. C’est donc sur le plan sensoriel que se mettra en place un nécessaire système d’alarme, la douleur. La douleur a pour fonction de nous prévenir que le monde extérieur nous agresse, afin de simplement préserver notre intégrité physique.

La douleur est un préalable obligatoire à la survie. Par exemple, certains enfants naissent avec une anomalie génétique les empêchant de ressentir la douleur. Ils font leurs dents sur leurs propres lèvres, et ils meurent au bout de quelques mois.
Et de fait cette sensation se doit d’être désagréable. Ainsi, même celui qui comprendra la nécessité de préserver son corps peut comprendre la nécessité d’éviter la douleur.

Malheureusement, notre monde actuel a tendance à oublier le rapport qui existe entre préservation de soi et douleur. La douleur est un moyen de communication que notre corps possède pour prévenir notre esprit de la nécessité immédiate de se protéger. Cacher sa douleur, par un moyen médicamenteux, c’est empêcher notre corps de communiquer.

Mais il reste que, dans certain cas, la douleur est inutile. C’est une conséquence de facto de son existence dans notre organisme. Par exemple, souffrir lors d’un cancer est inutile d’une certaine manière, car on ne peut rien pour l’éviter. Cela dénote le fait que le corps n’a pas besoin de communiquer « utile », mais juste de communiquer.

Accepter la douleur, c’est aussi accepter son corps et le fait qu’il souffre.
En soi, c’est compatir à sa propre douleur.

 
 
~Tao_master~ Publié le : 17/07/2009

 

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Ton article traite du sujet très intéressant qu'est la douleur. Je voudrais ajouter quelques précisions au sujet des voies physiologiques à son origine.

Les voies à l'origine de la douleur sont distinctes de celles, par exemple, du toucher. Ces voies possèdent leurs propres récepteurs eux-mêmes reliés par des fibres nerveuses ayant des propriétés particulières. Et, malheureusement, je dois te dire que les vitesses de l'ordre de 106 m/s sont, d'après nos connaissances actuelles, bien trop élevées.
Les vitesses de conduction des fibres de la douleur sont comprises entre 20 et 2 m/s.
Voilà pour la correction des chiffres. Sachez qu'il existe des fibres, non associées à la douleur, dont la vitesse de conduction est de 120 m/s : c'est le maximum que peut atteindre nos fibres.

Je voulais aussi faire une remarque sur ta phrase disant que la localisation de la douleur se fait par un retour de l'information vers l'endroit stimulé.

S'il existe bien des voies "descendantes" capables d'influencer l'information "montante", la localisation de la douleur s'effectue par le fait que chaque récepteur de notre corps possède ses propres voies, formant des réseaux intégrant plus ou moins l’information, mais qui reste bien délimitées et séparées dans l’espace.
Ainsi, une information cutanée du pied gauche va emprunter un trajet exclusif tout au long de son chemin, ne se mêlant à aucune autre voie, et aboutissant dans le cortex somesthésique primaire (aire pariétale) à un endroit très précis.
On peut comme cela définir des cartes corticales de l’ensemble de notre corps et dont la surface dépend ici, de la concentration de récepteur, la plus grande se trouvant dans nos doigts.(cf : homonculus sensoriel)

En ce qui concerne le cancer je serais moins fataliste : la douleur est là pour informer que quelque chose ne va pas et cela peut permettre, dans certains cas, de le soigner s'il reste localisé.

Pour conclure, en effet, la douleur est une fonction physiologique incontournable et indispensable pour la survie. Comme tu le dis, si on ne s'aperçoit pas que lorsqu'on nous mord ça fait mal, alors on ne comprendra jamais l'intérêt de fuir un prédateur...

~Austin~

 

Le cancer ne fait pas toujours mal malheureusement, ce n'est pas toujours douloureux, c'est souvent quand il s'attaque aux os, les cancers des os étant des métastases le plus souvent, que ça commence à être douloureux. On peut remarquer des grosseurs sinon. Tu aurais pu aussi parler de la souffrance différente entre homme et femme. ;)
La douleur a également une part psychologique.

~eragon~

 

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