Hypotension et traumatisme

La France (et par conséquent les Français) étant un mauvais élève dans une discipline "philanthropique" dite des gestes qui sauvent, je pense qu'il y faudrait remédier. Pour cela voici une démonstration d'un de ces gestes.


Vous vous promenez dans la rue, vous êtes heureux(e), quand devant vous, un piéton se fait renverser par un véhicule. Cependant, le piéton se relève : devez-vous pour autant être soulagé(e) ?

En aucun cas.

Car après un traumatisme violent, une hypotension due à une hémorragie peut se manifester. Si le sujet reste debout il risque des lésions cérébrales irréversibles.

La seule solution à prendre est d'allonger le sujet quitte à y forcer l'intéressé (sans violence toutefois). Après seulement, vous pourrez appeler les pompiers si personne ne l'a déjà fait.

" Mais, à quoi est dû ce besoin d'allonger la victime ? ", me direz-vous.

Il faut d'abord savoir que le sang a besoin de se trouver à une certaine pression pour que l'oxygène qu'il transporte puisse diffuser au travers des membres cellulaires qui consommeront le précieux carburant. Cette pression lui est fournie par le cœur.
Or, en cas d'hémorragie, la pression du sang va diminuer. Ceci est dû au fait que, normalement, à volume constant ,le sang se trouve dans un " circuit " clos. L'hémorragie va avoir pour effet de réduire ce volume et donc de diminuer le débit sanguin.

Le cœur va réagir en augmentant le débit. Cette augmentation de débit augmentant la vitesse du fluide, ell va diminuer la pression sanguine d'après les lois de la rhéologie dont je ne ferai pas les démonstrations (je ne les connais pas totalement), mais dont je vais vous expliquer le fonctionnement de manière triviale.

Par exemple, avec l'aile d'avion. L'air accéléré au dessus de l'aile crée une dépression aspirant l'avion vers le haut - une dépression étant une diminution de la pression.

Maintenant appliquons ce phénomène aux cellules nerveuses, vitales et très fragiles. En effet, celles-ci ne peuvent pas se passer d'oxygène plus de quelques minutes. Si le sujet reste trop longtemps debout, la pression étant encore plus faible avec la hauteur (le cœur étant plus bas que le cerveau), il risque de se trouver mal, de tomber dans les pommes, voire de tomber dans le coma.

Il est donc très important, en attendant les secours, de réduire autant que possible l'effet de cette diminution de pression. Relever un peu les jambes du patient par rapport à sa tête ne devrait pas non plus lui faire de mal, sauf si ses blessures vous en empêchent.

 
 
~Austin~
Publié le : 24/10/2006

 

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