Nano-intelligence

De nos jours, les avancées dans la construction de processeurs de plus en plus gros et de plus en plus rapides ne semblent pas avoir de limites. Cependant, alors que l'intelligence artificielle est un défi qui semble à portée de main, ne peut-on pas se demander si ce système nous permettra de vraiment la créer un jour ?


En effet, les processeurs ont tous le même fonctionnement : transmission d'informations sous forme d'impulsions électriques via des séries de transistors. Or, si aucun de nos ordinateur n'a développé d'intelligence, c'est peut-être que ce modèle de " porte logique " n'est pas celui d'un cerveau. Car si nous partons d'une base ne permettant pas l'intelligence, il me semble difficile qu'elle " apparaisse " toute seule.

C'est dans cette optique que je propose et imagine un concept de nano-intelligence ; c'est-à-dire une unité élémentaire qui puisse réagir à un changement de son milieu. Je ne connais pas les progrès dans ce domaine, mais pour commencer, pourquoi ne pas fabriquer une sorte de " puce " qui envoie un signal analogique proportionnel à son niveau d'éclairement, température, humidité ou tout autre changement du milieu ? De plus, pour ne pas empêcher l'information de circuler, ces " puces " réagiraient à des stimuli voisins ; pas de réaction si le stimuli réceptionné est trop fort ou trop faible, réaction proportionnelle à l'intensité du stimuli reçu, compatible avec la fourchette d'intensité décrite précédemment. On créerait ainsi une galaxie de réseaux autonomes (non binaires), qui permettrait peut-être l'apparition d'une intelligence artificielle.
Car si ce modèle ne nous révèle pas de super intelligence, il nous permettra peut-être de voir apparaître une sorte de comportement intelligent non dicté par l'homme et sa programmation.

Ne sommes-nous pas faits nous-mêmes d'une multitude de neurones et d'autres cellules identiques ? Pourquoi essayer de faire trop compliqué ?

 
 
~Austin~
Publié le : 04/07/2006

 

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Ton article me fait penser à un livre de science-fiction que je te conseille sur ce sujet (et qui est pas mal en plus, mais je n'ai pas trop aimé la fin) : Greg Bear "La musique du Sang".

Petit résumé (bon j'avoue, piqué sur Amazon) : "Parce qu'il a mené des recherches secrètes sur les bio-chips, des ordinateurs biologiques vivants de la taille d'une cellule, Vergil Ulam, jeune et brillant généticien, est renvoyé de son laboratoire. Pour sauver le produit de son travail, il s'injecte les précieuses cellules, croyant pouvoir facilement les récupérer. Mais celles-ci se multiplient, pervertissent peu à peu leurs congénères saines, finissent par remodeler tout son organisme. Et l'inquiétude naît quand il se rend compte que cette maladie intelligente se transmet à une vitesse fulgurante. Les Etats-Unis, et bientôt la planète entière, vont vivre une apocalypse inédite..."



~jamesB~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Ce livre a l'air pas mal. Est-ce le précurseur ? En tout cas, je verrai si je trouve ce livre... Et si j'ai le temps de le lire.



~Austin~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Je ne vois pas ce que le fait de transmettre des informations en langage binaire implique dans l'apparition de l'intelligence artificielle. En plus, cela fait partie de nos connaissances depuis bien longtemps d'envoyer et de recevoir des informations avec plusieurs niveaux de seuil. Cependant si tu envoies périodiquement une information, il est plus facile de la déchiffrer s'il suffit de dire si c'est un 0 ou un 1 (respectivement 0 Volt et 5 Volts par exemple). En effet, lors de la transmission, le signal est endommagé et subit des pertes ce qui rend sa description plus difficile si ce n' est pas du binaire. De plus, je ne vais pas te ressortir mes cours de transmission de signal, mais la transmition binaire est le meilleur rapport qualité prix (puissance à fournir pour une transmission, nombre de fils...).

Il faut savoir aussi que transmettre une information sur l'intensité de la lumière en langage binaire n'a rien de compliqué et par exemple le code ASCII (code universel transformant un symbole en nombre binaire) de la lettre a est 32 en base 16 (il me semble mais de toute façon ce n'est qu'un exemple) c'est-à-dire 1000 en binaire.

Personnellement, je trouve l'idée d'intelligence artificielle ridicule mais je ne suis pas un professionnel de la programmation.

Tu peux d'ailleur taper "igod" sur google et discuter (en anglais) avec un programme d'intelligence artificielle. Tu verras, le résultat est distrayant mais très limité.



~matthieux~ le 00-00-0000 à 00:00
 

Je suis maintenant d'accord sur le fait que l'intelligence est capable d'apparaître avec le binaire...
Ma nouvelle question est : "Quel genre d'intelligence cela pourrait-il être ?"



~Austin~ le 00-00-0000 à 00:00
 

A mon avis, le système que tu décris a déjà été imaginé et mis en pratique par des informaticiens. Cela s'appelle un "réseau de neurones". Tu trouveras des infos là-dessus en tapant ce terme dans Google. Visite notamment l'article que wikipédia y a consacré, c'est très instructif.
Il y a déjà des applications, notamment dans la reconnaissance automatique de caractères, mais ce type d'architecture reste quand même assez limité. Il a par contre un grand intérêt du point de vue théorie et recherche, car il peut simuler l'apprentissage.

Vas voir aussi sur le site anybots.com pour quelques exemples de recherche sur l'intelligence artificielle.
De même, il y a des infos sur le site du CNRS:

www2.cnrs.fr/presse/journal/2797.htm



~Fabien72~ le 14-04-2007 à 00:00
 

Je ne crois pas trop en l'intelligence artificielle donnée aux robots, car bien qu'ils puissent bénéficier de beaucoup d'informations, ils n'auront pas de libre arbitre et cela les rendra moins intéressants et pas forcément logiques.



~kéké~ le 05-06-2008 à 00:00
 

"Pourquoi essayer de faire trop compliqué ?"
Le problème est que les êtres vivants sont loin, très loin d'être constitués simplement. Que ce soit à tous les niveaux : réactions chimiques, relations bactériologiques, transmissions d'informations, voire même constitution des plus petits constituants..

Ce que je remarque surtout, c'est que tous les robots ou matériel informatique qu'on essaie de faire, ressemblent de plus à plus à l'humain.
Par exemple : l'ordinateur. Une mémoire à long terme (disque dur), une a court terme (RAM), une carte vidéo, etc.
Pour lutter contre des "infections", les virus, ou autres bêtes, les ordinateurs sont équipés "d'antivirus", qui vont éviter la propagation du problème, voire la "mort" de l'hôte... Tout comme chez les êtres vivants.

Les robots (par exemple Albert hubo) ont une morphologie, un mode de déplacement similaires à l'humain. Il "voit" avec deux "yeux", analyse, peut éviter des obstacles, mémorise des visages et les reconnaît, etc.

Et si, à force de vouloir améliorer les robots, on s'approchait de plus en plus des humains ? Je pense que c'est ce qui est en train de se produire...
Un organisme autonome, qui peut faire des choix, se défendre de l'intérieur, se "réparer" intérieurement comme en surface... Et surtout, évoluer.
On y viendra.



~Thanatos~ le 05-06-2008 à 00:00
 

Très bonne réflexion Thanatos.
Je trouve également que les systèmes informatiques ressemblent beaucoup aux systèmes grâce auxquels les être vivants fonctionnent.

Partons du début.
A la base, un ordinateur obéit à un "programme source" qui peut se résumer à des 1 et des 0 (enfin je crois, je ne suis pas informaticien). Une image un peu simplifiée de notre ADN, composée des quatre bases ATCG.
Dans notre cas comme dans celui des ordinateurs, l'association d'une suite de ces simples données compose un "code", qui peut être traduit en différentes "procédures". Ce sont les différentes instructions chez les ordinateurs, à l'image de toutes ces protéines qui font tout le travail cellulaire.

L'action conjuguée de ces "procédures" permet l'apparition de processus très complexes : les programmes chez les ordinateurs, et les voies métaboliques chez les êtres vivants.
Et comme l'a souligné Thanatos, ces programmes ou voies métaboliques peuvent être perturbés ou détruits par tout un tas "d'organismes" plus rudimentaires : virus, vers, "bugs" inexpliqués...

Et je voulais répondre à la remarque de... euh... kéké. Je pense au contraire que des "robots" dotés d'une intelligence artificielle, même assez rudimentaire, pourraient développer un libre arbitre. Il suffirait pour cela de leur programmer la volonté de protéger leur existence (comme le dit d'ailleurs la 3ème loi de la robotique d'Asimov).
D'une certaine manière, cela forcerait le robot à prendre véritablement conscience de son existence, tout comme l'instinct de survie est ancré en chaque être vivant.
Il faudrait alors peu de temps pour que, sans doute sans même s'en rendre compte, le robot développe des "envies" et ses propres réflexions.

A ce sujet, je vous recommande chaudement le génial film L'homme bicentenaire, avec Robin Williams, l'histoire d'un robot serviteur qui deviendra humain.



~RoN~ le 05-06-2008 à 00:00
 
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