Et si on parlait mémoire de l'eau

Vous connaissez tous les petites boîtes bleues cylindriques avec les billes qu’il faut compter avant de les faire fondre sous la langue pour se soigner.
Après quelques recoupages d’informations sur Internet, je vous propose un petit résumé.




Eh bien les médicaments homéopathiques sont issus des travaux d’un médecin allemand, le Dr Hahnemann (1755-1843).



Cette médecine vieille de 2 siècles est prise en charge par l'assurance maladie en France, même si la question de son déremboursement est régulièrement posée. En effet, l'homéopathie est une médecine très contestée et qui suscite beaucoup de questions sans réponses.

"Les semblables soignent les semblables".

Les principes sur lesquels reposent la production de médicaments homéopathiques sont les suivants :

Similitude : Une substance (végétale, minérale ou animale) à dose normale provoque un profil de symptômes, qui par un phénomène de dilution permet d'obtenir l'effet inverse. Des doses très faibles, homéopathiques provoquent la suppression des symptômes de la maladie.


Dilution et Infinitésimalité : Le solvant (le plus souvent l'eau et l'alcool), est utilisé pour effectuer des dilutions successives, au dixième (DH) ou le plus souvent au centième (CH) d'une solution de teinture mère. Le symbole CH que l’on retrouve sur les boîtes signifie "Centésimale Hahnemanienne". Ainsi, la dilution d'une solution de teinture mère dans 99 volumes de solvant est une dilution d'une centésimale hahnemannienne (1 CH, soit 1 % de substance), puis une nouvelle dilution au centième de celle-ci est une dilution de 2 CH (soit 0,01% de substance). Il est à noter que les dilutions courantes, en France, vont jusqu'à 30 CH.



Une goutte d'eau (environ 0,05 mL) dans le lac Léman (88 900 millions de m3) représente une dilution d'environ de 10 CH ;
Une molécule d'eau noyée dans la somme des océans sur terre représente une dilution d’approximativement 23 CH.
Une dilution à 40 CH correspond à 1 molécule d'une substance mère dans une masse de solvant supérieur à la masse totale de l'univers (la quantité totale d'atomes de l'univers est estimé à 1080 atomes).

Dynamisation: après chaque dilution, la préparation est secouée énergiquement, manuellement ou mécaniquement, ce qui lui permettrait de conserver ses effets pharmacologiques malgré des dilutions importantes.

Qu’est-ce qui pose problème ?

L’homéopathie repose donc sur une dilution infinitésimale. Les opposants à l’homéopathie considèrent que l’absence relative de "molécule active" n’implique pas d’autres effets que ceux d’un simple placebo.

Contre-attaque de l’homéopathe Samuel Hahnemann :

"(Que les médecins ordinaires) apprennent des mathématiciens qu'une substance divisée en autant de parties doit toujours contenir, en ses parties les plus minuscules que l'on puisse concevoir, de cette substance, et que cette partie aussi minuscule qu'il est possible de concevoir ne cesse pas d'être de cette substance, et ne peut absolument pas devenir rien; (que ces médecins,) s'ils sont capables de recevoir un enseignement, entendent des philosophes de la nature qu'il y a des choses (des forces) d'une puissance énorme qui sont totalement dépourvues de masse comme, par exemple, les forces caloriques, la lumière, etc., par conséquent infiniment plus légères que le médicament contenu dans la plus modeste des doses utilisées en homéopathie."

L’intervention des laboratoires :

Ceux-ci financèrent des recherches qui aboutirent sur la théorie de la mémoire de l'eau selon laquelle l'eau pourrait garder les propriétés de substances qu'on y a diluées même en l'absence de ces substances (rémanence de l'empreinte électromagnétique de la molécule), proposée par Jacques Benveniste en 1987. Cependant, des erreurs méthodologiques ont été remarquées dans les travaux du Dr Benveniste visant à prouver l'effet des hautes dilutions.


En résumé :

On peut dire qu’à l’heure actuelle, les comprimés d’homéopathie contiennent du sucre et une quantité infinitésimale d’une substance active sous couvert d’une théorie de la mémoire de l’eau.
On est en droit de se poser la légitimité de la mise sur le marché de tels produits. Faut-il développer encore plus les traitements homéopathiques ou bien les fonds dépensés ne devraient-ils pas servir dans l’exploration de nouveaux médicaments "traditionnels" ?

 
 
~Sapience~
Publié le : 21/07/2011

 

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