Symbiose

La symbiose est l'interaction durable de deux organismes, à bénéfice mutuel.


Pour maximiser le nombre de leurs descendants, les individus, et à un niveau supérieur, les espèces, peuvent coopérer avec des organismes très différents.

L'association peut être physiologique (échange de sels minéraux contre produits de photosynthèse), écologique (survie en milieu terrestre et indépendance alimentaire pour les lichens [algue bleue + champignon], voire comportementale (protection mutuelle des fourmis et des acacias myrmécophiles).

La symbiose, si elle se met en place, fournit dans cette association des potentialités écologiques (conquête de milieux inaccessibles pour les deux partenaires seuls) ou compétitives (exploitation du sol accrue, donc meilleure croissance et compétitivité lumineuse, etc...), ce qui permet de la maintenir, en la sélectionnant sur une génération (cas de coraux) ou de la rendre obligatoire (cas de vos cellules).

Deux jolis exemples : les Orchidées et les mitochondries.

De grands groupes, tels que les Orchidacées (plus de 20000 espèces, en faisant le plus grand groupe végétal), dépendent entièrement et sans exception de la symbiose. Dans ce cas, on a association entre le végétal et des champignons du sol, à travers un organe mixte : ce sont les mycorhizes. La graine, totalement dépourvue de réserves, et limitée au seul embryon (exalbuminée), doit pour germer trouver un partenaire fongique immédiatement. Les Orchidées sont aussi largement dépendantes de leur cortège de pollinisateurs (insectes leurrés par l'odeur et la forme florale de l'Orchidée), ce qui nous fait deux symbioses obligatoires pour un même organisme.

Après oxydation progressive de l'atmosphère " primitive ", des organismes aérobies ont vu le jour et ont été un succès évolutif hors normes. L'utilisation d'oxygène libère jusqu'à huit fois plus d'énergie que la simple fermentation (pas d'utilisation d'O2). Ce métabolisme efficace, poussant la dégradation des composés organiques dans leurs derniers retranchements, a été intégré par les cellules " primitives ". Cette intégration s'est faite par endocytose, c'est-à-dire internalisation cellulaire d'une bactérie. Cette bactérie, non digérée, a su non seulement bénéficier à cette cellule, mais devenir peu à peu indispensable : on a alors une symbiose !

Ce mariage de raison s'est concrétisé par des échanges génomiques et une optimisation de ce système externe, et finalement, du Ginkgo biloba à l'homme, en passant par la truffe, tous les Eucaryotes (possédant un vrai noyau) sont équipés de ces mitochondries. C'est la théorie (merveilleuse) de l'endosymbiose mitochondriale.

Aujourd'hui, quelques " séquelles ", observables au microscope : leur petite taille, leur organisation interne, leur métabolisme et un reliquat de la membrane d'invagination (on observe une double membrane).

De la même façon, les plastes (acteurs de la photosynthèse) ont été intégrés à la lignée végétale !

Nous sommes donc tous des organismes chimères, association et refonte de plusieurs organismes, qui ont su coopérer, se complémenter, et finalement devenir indispensables l'un à l'autre.

Je tiens à remercier Freedom for Monocotyledones pour ce texte qu'il a lui même écrit sur la base de mon précédent qui était moins juste.

 
 
~Austin~
Publié le : 27/06/2006

 

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