Ethique

" Je ne connais qu'un seul devoir et c'est celui d'aimer ." Albert Camus



L'éthique est un des domaines de la philosophie. L'éthique est très vaste, elle touche à tous les aspects de la vie humaine et devrait être appliquée par tous au quotidien. En quoi cela consiste-t-il ?

Dans le langage courant, on peut lui donner comme synonyme la morale. Faire de l'éthique, c'est établir des critères pour juger si une action est bonne ou mauvaise. Cette capacité est typique de l'espèce humaine. Je suis d'accord avec l'adage qui dit " On ne naît pas humain, on le devient " et selon moi le minimum pour prétendre faire partie de l'humanité est de s'interroger sur ce qui est bien ou mal. Nous devons l'avouer, tous les êtres humains possèdent encore en eux une partie animale importante. Après tout, comparé à la moyenne d'âge des espèces, l'être humain est jeune. Nous sommes apparus il y a environ quatre millions d'années et les fourmis sont là depuis plus de 100 millions d'années. Il faut donc essayer de transcender ces comportements animaux qui nous habitent encore trop souvent. Un des moyens est justement l'éthique.

Il y a quelques centaines d'années, les dix commandements auraient presque pu suffire à la bonne marche de la vie en société. Malheureusement la donne a changé, nous avons tellement développé notre pouvoir d'action que le nombre dix devient dérisoire par rapport au nombre de règles qu'il nous faudrait suivre pour agir de manière juste.

Les possibilités de destruction autant que celles de création nous ont amené des questions éthiques jamais abordées auparavant. Ce domaine, au 21ème siècle, doit être énormément développé car son importance est devenue capitale. Je présume que tout le monde s'est déjà posé au moins une fois la question de savoir s'il était raisonnable de créer des armes capable de détruire la terre entière, de créer des espèces hybrides, des clones...
Le nombre de ces questions nouvelles va sûrement augmenter dans les siècles qui vont suivre. L'être humain a toujours aimé dépasser les limites. Avant, la nature se chargeait assez bien de les lui fixer. Mais aujourd'hui nous avons dépassé la nature sur beaucoup de points. Les limites ont volé en éclat et il n'y a plus que nous pour nous en créer de nouvelles. Il faut agir vite avant que ce ne soit trop tard et c'est là qu'intervient l'éthique. C'est comme si l'espèce humaine était arrivée à l'adolescence, les règles disparaissent peu à peu et nous profitons de notre liberté.

A l'instar des adolescents en général, nous en abusons allègrement. L'éthique peut se comparer à la conscience de cet adolescent qui va petit à petit se développer. Si cette conscience ne se développe jamais, il va continuer à abuser des plaisirs (alcool, drogues, soirées, sexe...) et diminuer fortement son espérance de vie. Avec un peu de recul et en analysant de manière métaphorique, on peut constater que l'humanité est dans la même situation. Si nous continuons à abuser des ressources de la terre (pétrole, forêts...) ou que nous exploitons mal notre potentiel, par exemple en utilisant la force nucléaire à des fins conflictuelles, nous courrons à notre perte.
La différence est que la conscience se développe chez un individu à la fois, tandis que l'éthique, en tant que réflexion globale sur la vie humaine, concerne les 6 milliards et demi d'habitants de ce monde. L'évolution devient donc plus difficile. Heureusement, certains ont déjà eu cette prise de conscience. Mais le plus difficile reste à faire, convaincre les autres.

D'un point de vue plus concret, l'éthique, c'est se montrer responsable.
Avoir conscience que chacun de nos actes a des répercussions parfois bien plus vastes que nous ne l'aurions imaginé. Les catastrophes provoquées par un manque de lucidité sont souvent excusées par un " Je n'ai pas voulu que cela arrive ". Cette affirmation est souvent sincère mais le crime réside dans le manque de réflexion sur les conséquences possibles de nos actes. D'ailleurs, la loi réprimande tous les homicides, même involontaires.

Il pourrait être utile de créer une " convention d'éthique de base universelle ". En effet, même si chaque culture est différente et que les notions de bien et de mal sont relatives, nous pouvons quand même établir des règles larges qui valent pour tous les êtres humains. Comme nous avons fait avec les droits de l'homme mais étendu à tous les domaines.
Un exemple en est la règle si simple et pourtant si peu respectée: "  Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît ". Si chacun agissait en fonction de cette phrase, le monde tournerait plus juste.


 
 
~TousVersL'Eveil~
Publié le : 09/09/2008

 

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Le sujet de cet article est bien intéressant, quel courage de s'attaquer à ce gros morceau !

J'ai été globalement séduit par ton point de vue... mais il me reste quelques remarques en tête à te donner :

Tout d'abord concernant je te cite : "Il faut donc essayer de transcender ces comportements animaux qui nous habitent encore trop souvent."

Je pense qu'il est important de garder en nous cette empreinte animale, car ne l'oublions pas, nous en sommes un, hé. L'intuition, le désir (?), les réflexes, la simplicité (je ne dis pas que les autres animaux sont stupides, mais que l'humain est incroyablement compliqué), la liberté...

Souvent, quand on parle de comportements animaux, on pense à la violence animale, aux singes se faisant la guerre pour quelques hectares de territoire... Ce sont justement ces animaux qui possèdent le plus proche comportement humain.

Les animaux s'affrontent pour des questions de territoire, de reproduction, ou afin de pourvoir leurs réseaux trophiques bien sûr... rarement gratuitement... Comme peut faire le singe par exemple, des animaux qui ont une forme de société, tout comme l'homme.

L'homme, assumer enfin le fait, la honte, d'être violent, calculateur ?


Ici juste un oubli, mais qui change le sens de ta phrase :
"L'être humain a toujours aimé dépasser les limites. Avant, la nature se chargeait assez bien de les lui fixer. Mais aujourd'hui nous avons dépassé [les limites fixées par] la nature sur beaucoup de points."


Sinon pour ce qui est de "'l'abus des plaisirs" adolescent... qui pourrait amener à "diminuer fortement son espérance de vie" et le tout lié au niveau de conscience... mamamia, je ne vois pas le rapport entre tout ça !

"Si cette conscience ne se développe jamais, il va continuer à abuser des plaisirs (alcool, drogues, soirées, sexe...) et diminuer fortement son espérance de vie."

Un grand nombre de philosophes, artistes, savants, sont épicuriens, fous de sexe, grands fumeurs d'herbe ou d'opium, alcooliques, même pire, et voire tout en même temps.

On peut également très bien concilier ces drogues avec une bonne hygiène de vie (Ford, que je n'aime pas cette expression), il suffit de ne pas en abuser... et encore le sexe... à moins d'en être vraiment terriblement accro...


"nous exploitons mal notre potentiel, par exemple en utilisant la force nucléaire à des fins conflictuelles".

Selon moi, en utilisant le nucléaire tout court... Trop peu de gens savent ce qu'on fait des déchets...


Pour terminer : "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît".
Gaffe à ce que celui qui se dirige vers toi ne soit pas un sadomasochiste... ;-P


Voilà, voilà, au fait, pourrais-tu expliquer le rapport entre la citation présentée en début d'article et ce dernier ? =)

Un truc sympa qui aurait pu être fait pour laisser l'article ouvert :
Poser des problèmes éthique d'aujourd'hui et demander aux gens ce qu'ils en pensent, et pourquoi, ou encore imaginer quels pourraient être les futurs...
Qu'en penses-tu ?



~Quawazear~ le 09-09-2008 à 19:05
 

J'aime beaucoup ton article, et je trouve l'argumentation excellente.
J'ai aussi le regret d'annoncer à tout le monde que je ne suis pas humaine mais je m'en doutais.....
Je pense en effet que le bien c'est ce qui fait plus de bien que de mal
et le mal c'est l'inverse...
Assez simpliste vous me direz, mais ça me permet de n'avoir absolument aucune moralité tout en faisant le moins de mal possible...
Voilà.
C'est dit, je suis cinglée mais j'assume.



~Clio~ le 22-09-2008 à 21:20
 

Merci à vous de faire vivre ces articles. C'est dans cette rubrique qu'ils prennent tout leur sens : en débattant de ces sujets, vous décuplez la portée de ceux-ci.

Premièrement, veuillez m'excuser, mon plus gros défaut d'écriture (je pense) est de partir trop dans toutes les directions. Je suis donc parfois difficile à suivre car personne n'est dans ma tête, je devrais mieux en tenir compte...

Pour la citation, en fait, j'ai mis celle-là pour répondre à mon article. Je m'explique : en fait nous parlons d'éthique, nous pouvons nous décortiquer l'esprit pour savoir ce qui est bon ou mauvais etc., mais finalement le seul devoir est celui d'aimer. Cela exprime le fait que si nos actes sont motivés par l'amour (inconditionnel bien sûr, pas l'amour possessif) ils ne sauraient être nuisibles... Je vous l'accorde, c'est un peu paradoxal de commencer avec cette phrase et puis de s'étendre sur ce qui est bien ou mal mais le paradoxe est une chose intéressante.

Pour l'adolescent qui abuse des plaisirs ce n'est qu'une comparaison avec l'humanité entière. Tu as raison là-dessus aussi, je devrais retirer le sexe de cette énumération. Pour les artistes épicuriens, certes les drogues permettent une ouverture d'esprit, une prise de recul, une perception plus large du monde. Ceci donne parfois lieu à des chefs d'oeuvre. Mais ceux qui consomment ces substances ne sont pas éveillés en ce sens qu'ils ne perçoivent pas au long terme les conséquences de ce qu'ils font... Bien sûr, si cela reste sporadique, on peut totalement garder l'équilibre physique et psychique à long terme tout en consommant certaines drogues (pas toutes!).

Voilà désolé du délai, si d'autres précisions sont requises, n'hésitez pas à me solliciter sur ma boîte mail.
J'espère avoir été compréhensible, sinon dites-le-moi, je m'expliquerai mieux.



~TousVersL'Eveil~ le 07-02-2009 à 15:33
 
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