Origine du Mal

Et si tous les problèmes de l'humanité n'avaient qu'une seule origine ?




L'humanité n'est pas parfaite. Elle a une tendance à l'autodestruction et à l'égoïsme qui la détruit petit à petit. Ces vices qui la pourrissent sont-ils acquis ou innés ? L'humanité va-t-elle réussir un jour à atteindre la lumière ? Autant de questions auxquelles les réponses sont difficiles à trouver.

Il reste l'origine profonde du Mal. Quelle est notre motivation à mal agir ? Pourquoi l'humanité veut-elle s'autodétruire ? Pourquoi ne prend-elle pas en considération des problèmes à la fois évidents et graves tels que l'écologie ?

Il semble que la réponse à cette question prend essence dans une pulsion humaine profonde. Une pulsion unique dont l'origine remonte à la propre création de l'humanité.

Relisons la Genèse biblique. Le péché originel, goûter au fruit de la connaissance. Adam et Ève furent tentés, ils craquèrent, et ainsi ils désobéirent à Dieu. Que faut-il voir dans cela ? Est-ce un péché de vouloir accéder à la connaissance ? De désobéir à Dieu ? De céder à la tentation ? L'analyse du péché originel peut être multiple.

Et si le véritable péché se situait dans leurs motivations ? Ces dernières n'étant peut-être pas pures, alors leur acte était un péché. Adam et Ève ne voulaient peut-être pas accéder à la connaissance pour devenir sages. Mais peut-être voulaient-ils accéder à la connaissance pour être "au-dessus".

Les chemins vers la sagesse sont multiples. Mais pour y accéder, notre motivation doit uniquement constituée de la volonté de devenir sage, non pas de la volonté d'être plus puissant.

Cela se retrouve dans le mythe de la Tour de Babel. C'est la volonté de puissance qui a motivé leurs actes, non pas la volonté de devenir meilleurs.

C'est peut-être pour cela que la pomme nous donne accès aux notions de bien et de mal. Dès lors que l'on en a mangé pour plus de puissance, on doit se rattraper en essayant de se rapprocher du bien.

L'humanité se perd dans sa volonté d'avoir plus de pouvoir. Sa volonté de dominer la nature. Peut-être que notre motivation à donner provient de notre volonté à survivre ?
Sa volonté de dominer les autres. Peut-être que les frontières n'ont été créées que pour avoir un peuple à dominer ?
Dans un cercle moins important, la plupart des problèmes de couple proviennent du rapport dominant-dominé.

Le jour où tous les individus se considéreront comme tous égaux les uns par rapport aux autres, alors le monde sera meilleur. Simplement.

 
 
~Tao_master~
Publié le : 19/01/2009

 

En cas de conflit avec cet article (problème de droits d'auteur, etc.) vous pouvez en demander la suppression auprès d'un administrateur du site.

Vraiment bien, ton interprétation du péché originel.
En effet, que sous-entend la métaphore ?
Etait-ce un moyen utilisé par les hommes politiques de l'époque pour dissuader le peuple de se montrer trop curieux ? Ou cela avait-il un but plus spirituel ? Nous ne le saurons jamais.

Ce qui est sûr, c'est que notre instinct de primate est sûrement encore présent en nous. Nous avons la satisfaction de contrôler un territoire vaste et des ressources toujours plus importantes. Mais peut-on simplement le réduire à un simple résidu d'instinct ?
Personnellement, lorsqu'une personne veut s'approprier quelque chose, cela ne sous-entend pas forcément qu'elle aime voir souffrir les gens. Mais que son "désir" passe avant tout. De la même manière, quand on mène une guerre, aucun chef n'ignore les pertes qu'il devra subir, mais néanmoins il doit gagner pour le plus grand nombre des siens.

Je pense que la notion de Mal avec un grand "M" est complexe. Hormis peut-être certains hommes à la santé mentale fragile, jouissant de la souffrance des autres et donc, je pense, n'ayant pas assez de maîtrise sur eux-mêmes pour acquérir le pouvoir. Ça se discute aussi.



~Austin~ le 23-01-2009 à 10:41
 

Dan Simmons, dans son livre l'Echiquier du mal, essaie de donner une explication à la violence humaine. Selon lui, (enfin, selon le personnage qu'il fait parler) certains individus, certains lieux, certaines périodes inspirent à des personnes sensibles des comportements qu'elles trouveraient impensables dans des circonstances normales. D'où des réactions disproportionnées, engendrant la violence. Mais POURQUOI ?


Beaucoup d'animaux, parmi les espèces prédatrices, ont un mécanisme leur permettant d'établir une hiérarchie dominante dans le groupe. Même les tigres ou les loups connaissent des signaux de soumission qui mettent aussitôt fin à un affrontement, avant qu'un membre du groupe soit blessé ou ne meure.
Qu'en est-il de l'homme ?? En gagnant en intelligence, a-t-il laissé sa soif de domination prendre le pas sur cet instinct naturel, menant ainsi à la violence ? Je pense qu'il doit y avoir quelque chose de ce genre.

Nos instincts animaux sont enfouis, voire refoulés, et cela doit dater de l'époque où nous avons commencé à réfléchir, à "évoluer". En évoluant, on a appris que l'on pouvait dominer, sans prendre en compte les autres, ce qui a fait naître l'égoïsme.
Selon moi, l'égoïsme (menant à la soif de pouvoir) est l'origine du mal, sentiment acquis avec l'évolution... Il engendre la jalousie, autre sentiment ravageur, il engendre la violence sans retenue.



~Melaquablue~ le 24-01-2009 à 10:21
 

Je reviens sur la notion du péché originel, car ça me gêne que vous l'ayez interprété comme ça ; pour moi Dieu a puni Adam et Ève de lui avoir désobéi, pas d'avoir accédé à la connaissance.

En tout cas belles analyses que vous avez faites. Mais plutôt que de chercher un côté endogène à l'existence du mal, je préfère y voir une réaction (de défense par exemple).
On sait par exemple que les enfants élevés dans la violence ou victimes d'abus reproduisent fréquemment ces comportements une fois adultes.

Au contraire, des enfants élevés dans l'amour et la sécurité auront moins besoin de chercher une reconnaissance ou un pouvoir par la violence puisqu'ils l'auront déjà reçu de façon inconditionnelle.

Imaginons une génération d'enfants choyés et éduqués sans mensonge, traîtrise, suspicion, jalousie... Lorsqu'eux-mêmes feront des enfants, on sera en présence d'une société idéale : le mal n'existera plus, car personne ne sera capable de même l'imaginer.

Enfin, pour revenir une dernière fois à la Genèse, c'est le serpent qui a poussé Ève à goûter la pomme... à moins que le serpent ne soit la partie noire de notre esprit...



~chachac~ le 07-03-2009 à 03:40
 

Toutes les interprétations sont bonnes à prendre !
Petit point : ça me fait un peu tiquer de lire que "les enfants élevés dans la violence ou victimes d'abus reproduisent fréquemment ces comportements une fois adultes". Je trouve que c'est une idée préconçue. Chaque cas est différent des autres, et de nombreux enfants, victimes de maltraitance où ayant été élevés dans un climat difficile, font tout justement pour que leurs enfants ne subissent pas les mêmes choses qu'eux.
Il y a les deux cas qui, je pense, résultent d'une approche personnelle et indépendante de chaque personne, de sa personnalité, de son vécu aussi évidemment, et de sa volonté.

A l'inverse, des enfants ayant vécu une enfance idyllique commettront des crimes, feront des bêtises. L'éducation n'a pas réponse à tout et ne formate pas les esprits de façon aussi uniforme que tu le dis.
C'est très complexe je pense, et ça m'étonnerait que l'on arrive à une société idéale uniquement en donnant de l'amour aux enfants. Surtout que tu ne prends pas en compte le fait que trop d'amour tue l'amour : les enfants pourris-gâtés à qui l'on passe tous les caprices peuvent devenir (mais pas toujours) particulièrement égoïstes et méchants.



~jamesB~ le 07-03-2009 à 15:04
 

Ceci n'est qu'une réflexion bien sûr et non une affirmation de quoi que ce soit !

Si nous voulons retracer l'origine de la notion de mal en se basant sur la Genèse alors il nous faut remonter avant Adam et Eve.
Il nous faut remonter à l'origine du choix donné entre faire bien ou mal.
D'après la Bible, Dieu est omniscient, omnipotent, maître et créateur de toute chose.
J'en déduis donc que la notion de mal aurait été créée par Dieu lui-même (créateur de toute chose).

Il est aussi celui qui proposé un choix entre faire bien ou mal à Adam et Eve en créant le concept de la tentation avec le fruit de la connaissance.

Une question se pose alors... Pourquoi nous avoir initiés au concept du choix et de la tentation ? Au nom du libre arbitre?...soit !! Mais dans ce cas-là, la responsabilité des faiblesses qui assaillent l'homme en revient à Dieu et sa décision de nous permettre de choisir entre faire bien ou mal !
Merci du résultat !!

En extrapolant un peu... les anges sont aussi des créations de Dieu.
L'ange déchu par conséquent est une création de Dieu et est, apparemment, assujettie aux mêmes règles de choix et tentation que nous autres pauvres petits êtres humains. Si un ange n'y résiste pas, comment pourrions-nous y résister ?

Il semblerait que le choix en général s'accorde à nos faiblesses.
Il faut donc beaucoup de force de caractère pour choisir sans se laisser influencer par nos faiblesses...


~Coolin~ le 21-07-2009 à 19:47
 

Bon article. Toutefois il y a deux choses que je lui reproche :

1/ la conclusion à laquelle tu arrives est certes très vraie mais aussi très évidente et ne nécessite pas de passer par la genèse (la dimension historico-religieuse n'apporte rien je trouve (avis personnel) etc.

2/ Tout ton article part du principe que "l'humanité a une tendance à l'autodestruction et à l'égoïsme qui la détruit petit à petit." Je comprends ce que tu veux dire par là : l'homme est la seule créature (de dieu?) qui est capable de s'entretuer pour rien. Mais tout ce que nous apporte la vie de bien, dans l'adversité, l'amour, l'amitié, l'humanité est bien plus importante (optimiste, optimiste XD). Exemple le tsunami d'Asie du Sud-Est ; le monde a envoyé des milliards de produits et d'argent à des gens que nous ne connaissions pas, des inconnus, juste pour l'amour du genre humain. Pareil pour le 11 septembre, où le monde a mis ses drapeaux en berne en mémoire de ceux qui sont morts.

Bref les exemples ne manquent pas.

Ton article s'intéresse principalement à la naissance du mal mais il ne faut pas la rechercher nécessairement au cœur même de l'homme, ce n'est pas vrai.

En plus de l'égalité proposé par tao_master pour établir un "monde meilleur", puis-je proposer la fin de l'ignorance ? C'est l'ignorance qui fait que l'incompréhension, les préjugés et tous les conflits qui s'ensuivent existent. Qu'en pensez-vous ?


~Echtros~ le 28-12-2009 à 11:59
 

Echtros, je ne pense pas (avis personnel) que les humains aient envie de savoir. Peu ont réellement envie d'accéder aux connaissances. Au contraire, l'ignorance leur permet, nous permet de nous excuser, de ne pas avoir de problème de conscience. 'Désolé, je ne savais pas !" Vous le dites tous les jours.

Je pense, comme melaquablue, que seul l'ego est source de mal.


~paujo~ le 16-01-2010 à 22:20
 

Je suis d'accord avec Paujo, prenons simplement exemple (pour faire dans l'originalité ^^) de la seconde guerre mondiale : personne ne voulait savoir, épargnant ainsi leur conscience.

Mais imaginons un monde où le savoir absolu règne en maître.

Je sais que les autres savent, et comme je veux être reconnu par la société, je fais des actions uniquement dans le sens de la morale.

Exemple dans le monde politique : je sais ainsi toutes les raisons officieuses qui motivent les décisions de nos politiciens. Eux ont conscience de ce savoir, donc ils vont abandonner leur mauvaises actions pour se concentrer vers des réformes totalement positives à la société.

Alors oui ce serait un monde de paix et d'égalité, mais ce serait aussi un monde de pression sur l'individu et de surveillance.

Finalement la liberté n'est-ce pas l'ignorance ?
Et la source du mal, la liberté ?


~Alvina~ le 23-01-2010 à 16:10
 
1

Il faut être membre du site afin de pouvoir débattre autour d'un article.