Blessures narcissiques
Texte et explications d'une chanson sur les trois blessures narcissiques infligées à l'Homme, et proposition d'une quatrième.
Blessures narcissiques
Qu’est ce que tu fais petit humain ?
A t’agiter, ça rime à rien
Aurais-tu perdu cet éclat ?
Plus d’auréole pour le roi
Tout seul au centre de l’univers
Tu paraissais solide et fier
Maintenant tu sais que ton bout de caillou
Est perdu au milieu d’un flou
Aller arrête fais pas d’histoire
Ta vanité t’empêche de voir
L’humanité reste à créer
Suffit de croire aux réalités
Façonné par la main de Dieu
De toi tu semblais très amoureux
Maintenant tu sais que ta lignée
Embrasse celle du chimpanzé
Déclamer tes propres pensées
Tu croyais toutes les maîtriser
Maintenant tu sais qu'elles sont enfouies
Et n’en ressort qu’une partie
Allez arrête fais pas d’histoire
Ta vanité t’empêche de voir
L’humanité reste à créer
Suffit de croire aux réalités
Façonné par la main de Dieu
Tu semblais très amoureux,
de toi-même, de toi-même, de toi-même
Aller arrête fais pas d’histoire
Ta vanité t’empêche de voir
L’humanité reste à créer
Suffit de croire aux réalités
Cette mainmise sur la nature
Cette maîtrise comme un parjure
Maintenant l’équilibre est rompu
Il y a revanche face aux abus
On je On tu On il On
Se doit de prendre conscience
L’humanité reste à créer
En croyant aux réalités
Il te restait ta volonté
Bastion de ta félicité
Maintenant je dirais que tu subis
Spectateur du jeu de la vie
Pour ne pas trop se prendre au sérieux, se prendre juste pour un être humain.
Il est important de garder en tête les 3 blessures narcissiques infligées à l’Homme et définies par Freud :
« Le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à présent trois graves démentis de la part de la recherche scientifique. » :
-Copernic et la révolution copernicienne : la Terre n’est pas au centre de l’Univers.
Vers la fin, un petit clin d’œil au changement climatique qui se fait de plus en plus ressentir.
Puis dernier paragraphe, proposition d’une quatrième blessure narcissique.
Savoureux mélange de détermination génétique et environnementale, il me semble judicieux d’envisager que l’être humain se résume à un « je » n’étant que spectateur de sa vie. En effet, les actions sont mises en places au niveau du système nerveux, bien avant que le sujet ait conscience qu’il va effectuer un acte. La conscience de l’acte n’intervient que quelques millisecondes avant l’acte. En même temps, l’organisme réagit aux stimulations par rapport aux réflexes propres à l’espèce humaine, et il réagit aussi par rapport au déterminisme de son vécu, en travaillant avec ses automatismes d’actes ou de pensées. Le cerveau est sans cesse en activité et l’individu ne perçoit qu’une finalité du traitement. Alors que le « je » crois en être l’initiateur, il n’a que la conclusion et n’a pas son mot à dire. J’imagine bien l’être humain comme un simple spectateur des actions que son organisme effectue pour lui-même. Pas de volonté, juste la conscience d’être un amas de cellules.
Voilà pourquoi cette hypothèse me semble être une quatrième blessure probable.
Je profite de cet article pour rappeler qu’avant tout, Freud est un médecin neurologiste ayant travaillé sur la théorie des neurones. Il serait actuellement sûrement fasciné par les progrès des sciences cognitives…et modifierait peut-être alors ses théories, qui à l’époque ne pouvaient qu’être psychanalytiques.
~Sapience~
Publié le : 17/05/2009
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