Action, affect et intellect

Face à un danger ou un grand stress s’instaure un "truel"...


Aujourd'hui notre héritage génétique nous a légué ce que l’on appelle le cerveau reptilien que nous partageons avec les animaux. Par le biais de l’évolution, nous avons acquis deux autres cerveaux, à savoir le cerveau limbique et le néocortex.
Mais malgré cette évolution, face à des événements qui mettent en danger notre intégrité physique, nous agissons pour la plupart très instinctivement.

Les émotions que nous ressentons telles que l’empathie, la colère ou la peine prennent naissance dans ce que l’on appelle le cerveau limbique : c’est le siège des émotions.

Le principal problème auquel nous sommes confrontés tous les jours est que ce cerveau limbique est en conflit avec le néocortex qui est le siège de l’intellect. C'est grâce à ce cerveau que nous sommes dotés d’une capacité d’analyse et de synthèse.



Le conflit lors d’un état de stress ou d’une émotion forte.



Lors d’un état de stress, une sorte de "truel" apparaît. Les trois protagonistes sont le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le néocortex. Cet emballement dans notre cerveau est dû au fait que face à une situation dangereuse ou à un grand stress, les trois cerveaux nous proposent chacun une attitude différente :

  • Le cerveau reptilien nous dit de fuir ou de combattre ;
  • Le cerveau limbique nous force d’avoir des émotions fortes ;
  • Le néocortex nous demande de comprendre le phénomène considéré.

Quelle attitude adopter alors ?



Dans les mœurs de notre société actuelle, le cerveau reptilien (donc l’action) est souvent inhibé. Il ne nous reste alors que deux choix possibles : les émotions fortes, ou essayer de comprendre la situation à laquelle on est confronté.

Il est cependant dommage de constater que nous privilégions les émotions à la réflexion : le cerveau limbique, prenant les devants, inhibe le néocortex. Ce n’est pas par hasard que les journaux à sensations se vendent mieux que les journaux classiques. Par le biais de la télévision, qui est le moyen de communication par excellence de notre époque, nous sommes confrontés à la dictature des émotions au détriment de la réflexion.
Dès lors, nous nous mettons en danger car nous ne disposons plus de cette capacité à analyser une situation donnée.


Sources pour la partie technique :
Wikipédia.org
unissons06.org
doctissimo.fr

 
 
~excelsior~ Publié le : 23/06/2009

 

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Il est dommage de constater que les émotions prévalent sur l'intelligence ? Je ne suis pas d'accord.

Sans ces fameuses émotions, l'intelligence n'aurait pas lieu d'être. Comment pourrions-nous penser si avant cela, nous ne ressentons pas le monde, les événements qui nous font penser ? Comment ensuite penser "bien" dans une situation d'urgence telle que décrite ici ? La meilleure manière de "penser" dans cette situation n'est-elle pas celle des émotions ?

Ne peut-on pas imaginer ensuite que ces différentes couches du cortex travaillent ensemble ? Pourquoi ne pas imaginer que nous avons des émotions en même temps que nous réfléchissons ?

D'ailleurs, on pourrait aller plus loin : les émotions ne sont-elles pas une forme de pensée (siégeant dans le cerveau, ça pourrait se concevoir...) tout aussi bonnes que le reste ? N'est-ce pas cet archéocortex (ou cortex limbique) qui permet à toute espèce vivante, après le paléocortex (ou le cerveau reptilien), de survivre ? N'est-ce pas la vie la plus importante, avant la pensée ? Avec cela, pourquoi la pensée serait meilleure et devrait prévaloir sur ce qui a fait jusque là la survie ?
La pensée du néocortex pourrait bien nous faire disparaître, et si on n'existe plus, il n'y a plus de pensée qui tienne...


~Kikouk~ le 23-06-2009 à 15:31
 

J'ai peut-être la réponse à l'une de tes questions : tu demandes pourquoi la pensée serait supérieure à la survie. La réponse est simple : TOUS les êtres vivants sont voués à mourir un jour alors que les pensées vivent tant qu'ils restent des gens pour les adopter. Donc à quoi sert-il de survivre si au final on meurt sans laisser de pensées et donc d'empreinte de son passage sur Terre ?

De plus les émotions ne sont pas une forme de pensée, elles sont contrôlées par des hormones, c'est donc une réaction purement biologique et non intellectuelle. Ensuite, en pensant on peut envisager des solutions pour survivre et évoluer, alors que si l'on est bloqué dans une mode de survie rapide et primaire il suffit d'attendre une catastrophe trop grande pour pouvoir y survivre.


~matt13~ le 23-06-2009 à 17:57
 

Je pense que matt13 résume assez bien l'idée générale de l'article . En fait, ne nous y trompons pas, il ne s'agit pas de "s'insurger" contre les émotions. Elles sont essentielles à notre survie et participent à ce qui fait de nous des êtres vivants.
Cependant comme toute chose dans la vie, il faut apprendre à les maîtriser. Le problème est que de nos jours on est passés à une société du "tout émotion" où la réflexion est très peu valorisée. Pourtant dans les situations critiques ou lors de grandes catastrophes, on a besoin de garder la tête froide et de réfléchir au lieu de se laisser submerger par les émotions, ce qui nous empêche d'agir en conséquence.


~excelsior~ le 24-06-2009 à 12:06
 

Attention aussi à ne pas tomber dans la simplification abusive avec cette théorie du cerveau étagé.


~eragon~ le 06-08-2009 à 11:10
 

Merci pour ces infos, je ne connaissais pas tous ces termes.

Je pense que le cerveau reptilien prend une place plus importante que tu ne l'as mis malheureusement. Car dans une situation horrible à laquelle on est confronté, la première chose que l'on fait, c'est fuir. C'est justement lié au cerveau limbique qui met en avant la peur.

Un exemple tout simple : une agression dans la rue. Les gens, en voyant ça, vont de suite penser à fuir pour sauver leur poire, et ne vont pas forcément aller aider la personne.
Après, il est clair que les cas sont différents.

A part ça, j'aime beaucoup cet article, très clair et bien expliqué.


~Erual~ le 23-09-2009 à 22:39
 
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