Philosophie punk

Voici la conclusion du manifeste punk écrit par Greg Graffin, chanteur du groupe Bad Religion, dans le but de "dévaluer les caractéristiques de mode, d'amabilité et d'impulsivité que les gens attribuent au punk".


LE PUNK EST : l'expression personnelle de notre caractère unique qui vient des expériences acquises en grandissant en accord avec notre capacité humaine à raisonner et à poser des questions.

LE PUNK EST : un mouvement qui sert à réfuter les attitudes sociales perpétuées à travers l'ignorance délibérée de la nature humaine.

LE PUNK EST : un procédé d'interrogation et d'engagement pour la connaissance résultant dans le progrès par soi, et qui par extrapolation, peut mener à un progrès social.

LE PUNK EST : une croyance que le monde est ce que nous en faisons, la vérité vient de notre compréhension de ce que les choses sont, non pas de l'adhésion aveugle aux prescriptions des choses qui devraient être.

LE PUNK EST : la lutte constante contre la peur des répercussions sociales.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, voici un lien vers la traduction complète du manifeste :
http://www.20six.fr/Clash/archive/2005/01/20/170b2xk01dvs2.htm (environ 10 minutes de lecture)

Pour la version originale c'est ici :
http://www.badreligion.com/news/essays.php?id=5

Ecoutant de la musique depuis maintenant plus de 8 ans, j'avoue avoir découvert ce manifeste avec beaucoup d'étonement (en effet les articles sérieux concernant le sujet sont plutôt rares, malheureusement...). En fait je trouve très respectable la tentative de Greg Graffin d'apporter une définition précise à ce mot. Mais mon grand regret au vu de cet article est qu'il reste trop "global".

On a bien compris qu'un punk n'est pas bête et que c'est une personne qui a un certain recul sur sa propre existence ainsi que sur celle des autres. Mais je ne pense pas que ce soit cela qui rende le punk différent d'un autre mouvement. Il en est de même en ce qui concerne le fait de vouloir faire avancer le monde à sa manière, mais cela ne fait pas d'un punk ce qu'il est vraiment.

Il y a tout de même selon moi quelques bons éléments : comme par exemple ce chapitre sur la peur, qui donne d'ailleurs plus à réfléchir sur le fonctionnement du cerveau que sur le mouvement que Greg Graffin tente de définir... Il y a de plus d'autres bonnes choses, comme le passage sur la tendance des punks "à nager à contre-courant", qui cette fois-ci s'avère être, à mon avis, une des caractéristiques propre au punk.

Pour conclure je trouve dommage que l'accent ne soit pas assez mis sur les VERITABLES caractéristiques qui DEFINISSENT le mouvement punk (comme par exemple la lutte contre la passivité des gens qui selon moi caractérise assez bien l'essence du punk). Au bout du compte, je me demande si ce n'est pas moi qui n'ai rien compris et c'est pour cela que je souhaiterais connaître vos réactions...

Enfin ce manifeste reste tout de même un très bon article à lire et que je conseille à tous !

 
 
~shattered faith~
Publié le : 01/10/2005

 

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J'ai trouvé ton article très intéressant. Je pense, comme Utopie, que le punk s'inscrit dans divers domaines de la société, comme dans la musique, la mode, mais aussi dans les communications ; d'ailleurs, dans le livre de Farbiaz Comment manipuler les médias, un des courants du détournement médiatique a été lancé par le mouvement punk.



~Déborah~ le 03-02-2008 à 00:00
 

Je trouve que le punk s'inscrit dans cette rébellion qui veut simplement rejeter la conformité. Regardons ce que les punk provoquent chez les baby-boomers. Ces derniers les voient comme des insultes face à leur propre conformité.

J'ai déjà eu un argument assez coloré avec un baby-boomer qui jugeait ces jeunes gens. Il les traitait de voleurs, de menteurs, de capables de tout y compris viol. J'étais extrêmement indignée par ce commentaire et je lui ai répondu que ces gens étaient hypersensibles et qu'ils manifestent leur sensibilité par cette attitude provocante.

Ils veulent qu'on les regarde et qu'on réfléchissent à notre propre absurdité. L'absurde idée selon laquelle on vit pour l'autre. De là, la citation bien vraie de J.-P. Sartre : "l'enfer c'est les autres." Le punk l'a compris et il l'a rejeté cette dernière idée.

J'ai dit à cet homme "judgmental" (excusez l'anglais) qu'il avait beaucoup à gagner simplement à demander à ce "Punk" comment se passe sa journée. Il découvrirait un être doux, sensible avec une oreille grande ouverte. Et un cœur qui saigne la plupart du temps. Il a aussi besoin d'être écouté...
J'aime la petite rébellion dans chaque punk. Ils me ramènent à ma propre réalité et je considère combien je suis convertie à la beauté avec mon mascara et ma belle robe...!! Chacun son idée, chacun son monde et aussi, chacun sa beauté.


~jeanniegenie~ le 25-05-2010 à 14:31
 

J'allais répondre que le punk était similaire au nihiliste, mais suite à la lecture du commentaire de jeanniegenie, je préfère son analyse qui est vu sur un angle plus profond humainement.

J'aime bien cette phrase :
« Ils veulent qu'on les regarde et qu'on réfléchissent à notre propre absurdité »


~david96~ le 11-08-2013 à 13:36
 
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