Jeu à somme nulle

Bien que l’esprit de coopération et la collaboration soient valorisés, il semble que ce soit la concurrence et la compétition qui l’emportent.


Les situations de jeu à somme nulle, c'est-à-dire celles où il y a un gagnant et un perdant, sont très communes dans les sociétés. On les trouve notamment dans les élections politiques où un parti gagne la majorité sur les autres partis, dans la vie économique où une entreprise peut être éliminée du marché par une autre, lors d’un conflit social entre la direction et les syndicats, ou encore dans les compétitions sportives. La compétition et la victoire sur un adversaire sont des valeurs sur lesquelles s’appuie notre société individualiste.

A cause de cet environnement qui insiste sur l’esprit de concurrence, il n’est pas rare de voir celui-ci se manifester dans les situations où il est inadapté. Par exemple, imaginez la réunion d’une association locale de loisirs. Vous voyer chacun interrompre les autres pour défendre ses propres idées. Des propositions sont faites qui ne sont quelquefois même pas relevées par les autres. Des alliances sont conclues et des luttes de pouvoir se manifestent pour proposer telle ou telle action. Chacun défend souvent sa position, non pas pour faire avancer la résolution des problèmes, mais simplement pour ne pas "perdre" et garder une marge de manœuvre. Souvent le but de discussion est complètement oublié et éclipsé par la rivalité. Ceci est une cause fréquente d’échec du groupement et des comités.

Il y a peu de cas où des relations de ce genre aboutissent à des résultats positifs. Elles sont plutôt destructives que constructives ; elles empoisonnent les relations interpersonnelles et freinent l’efficacité de l’organisation.

Nous sommes tous confrontés à des situations de ce type. C’est pourquoi il est important de réfléchir à la façon de les approcher. On a vu que ce genre de situation tend à produire des effets du type "perd-perd" (les deux parties sont perdantes). Si l’on veut y remédier, il faudra réorienter ces situations de façon qu’elles produisent des résultats du type "gagne-gagne".

Il est très difficile de pouvoir réorienter une situation qui évolue vers une confrontation du type "perd-gagne".

En effet, vous risquez soit d’être mis sur la touche et de ne plus être considéré comme un interlocuteur à part entière, soit de voir les deux autres parties se retourner contre vous. Vous pouvez, cependant, dans beaucoup de cas et à condition d’avoir quelques alliés avec vous, modifier cet état de choses. Supposons que ce soit le cas. Comment pouvez-vous procéder ?

 
 
~the moon~
Publié le : 09/03/2010

 

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Il existe certes de nombreuses relations de ce type (perdant-gagnant) mais elles ne sont pas les seules et heureusement !
Il existe dans la vie courante des situations d'entraide et de soutien (entre véritables amis par exemple). Ces relations se développent sur une base de confiance en l'autre.

La question est de savoir si notre société nous pousse à avoir confiance en l'autre ou à nous en méfier...

Je pense que le meilleur moyen d'améliorer les choses n'est pas "révolutionner" le domaine, mais simplement rester fidèle à ses principes (saufs s'ils sont du type : la fin justifie mes moyens ).
Quand on essaye d'être "bon" les autres ont plutôt tendance à ne pas être "mauvais" avec nous. Même s'il existe des exceptions, mais comme leur nom l'indique, cela reste marginal.

L'altruisme n'est rien d'autre qu'un égoïsme bien compris : "Je suis agréable avec mon environnement et celui-ci finira par me le rendre positivement." Cette règle marche aussi dans l'autre sens... donc à nous de voir ce que nous voulons, mais il ne s'agit pas non plus d'être "faux-cul" avec tout le monde...


~Austin~ le 18-03-2010 à 18:05
 

Il serait en effet plus agréable de vivre dans un monde où l'altruisme et le désintéressement seraient de mise. La compétition, même si elle oblige à se surpasser (ce qui peut être un bien), est nocive et développe les sentiments de haine, de jalousie voire de vengeance que l'on souhaiterait voir abolis dans une civilisation "civilisée" (j'insiste intentionnellement).

Plus loin encore, il faut apprendre à développer l'empathie, l'entraide, l'instinct collectif (plutôt que l'intérêt personnel), que cela devienne naturel et non calculé, et là, je pense que des situations gagne-gagne pourraient se mettre en place, être bénéfiques et faire évoluer positivement toute sorte de choses.


~Melaquablue~ le 20-03-2010 à 19:52
 
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