Nosfell

Un musicien, un chanteur, un locuteur d'une langue étrange, un caméléon musical ! Il incarne les différentes facettes des arts sur la scène. Il utilise sa guitare et sa voix pour nous faire voyager en Klokochazia, un univers aux multiples facettes.


Ses concerts sont des invitations pour cette contrée apparemment inconnue, mais qui nous accueille et qui nous laisse devenir nous-mêmes acteurs en nous adoptant...
Une guitare et un violoncelle (parfois une basse), et c'est tout. Vêtu de noir, souvent en équilibre sur une jambe, Nosfell trouble et intrigue. Et sa voix donne le frisson, capable de tous les excès, sans qu'aucune fatigue ne la tarisse.

Gracieux, ancré sur le sol, le guitariste/chanteur se laisse vite emporter par sa musique : il tape du pied, hurle, grimace, multiplie les mimiques... avant de se débarrasser de son haut. Le personnage se révèle, arpente la scène telle une bête inquiétante, ses tatouages arborés en symboles mystiques. Dès cet instant, on quitte la salle pour se retrouver en Klokochazia.

Un monde hermétique au langage, le Klokobetz (mix afro-occidental, qui n'est pas sans rappeler le kobaïen de Magma des années 1970), indéchiffrable et imaginaire qui lui est propre. Le Klokobetz a tout un vocabulaire et une grammaire. Ce n'est donc pas qu'un ensemble de sons hasardeux, même s'il est assez souple. Il exprime ce qu'il ressent et, parfois, il aime appeler un objet uniquement pour le son qu'il produit!

Mais aussi un monde magnétique, terriblement attracteur, séduisant à souhait. Est-ce cette incompréhension qui ensorcelle, cette musique borborygmique qui martèle les sens ? Toujours est-il que Klokochazia aspire le public avec force et délicatesse. Et sans comprendre, on est conquis. Notre ami - le terme semble juste tant Nosfell est proche de nos aspirations, à notre écoute - reste un mystère.

Entre les morceaux où se mélangent musique industrielle buccale, folk, funk, improvisations, électro buccale, le conteur nous narre ses mythes, présente son pays mystérieux, ses proverbes, avec un accent inconnu, seul ou accompagné du violoncelliste Pierre Lebourgeois.

On se perd dans ces univers loin de tout, sans repères autre que cette voix surnaturelle, habitée, et ses instruments maîtrisés.

Aux remises des prix, Nosfell n'est pas le dernier : Lauréat de l'opération Attention Talent Scène 2004 les Découvertes du Printemps de Bourges et de la FNAC, il a aussi été récompensé par la SACEM et le FAIR.
C'est une vraie découverte d'un véritable artiste qui mériterait une production vraiment beaucoup plus soignée!

 
 
~Tristan~ Publié le : 20/01/2006

 

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