Sources hydrothermales : un oasis de vie

Les sources hydrothermales ont été découvertes il y a seulement 30 ans.


Historique

Les sources hydrothermales ont été découvertes par harsard en 1977 par des géologues américains qui avaient observé une anomalie thermique. Ils décidèrent de descendre avec le sous-marin Alvin, afin d'élucider le mystère.
Et voilà qu'à 2000 mètres de profondeur, ils découvrirent une faune abondante, principalement composée de vers (Riftia pachyptila) et de crevettes (Rimicaris exoculata).

Les riftia sont des vers qui peuvent atteindre 2 mètres de long. On observe un "bout" rouge, appelé "plume" : c'est là que sont situées les branchies de l'animal.


Formation des sources

Elles sont issues de la fissuration de la croûte océanique, qui favorise la pénétration de l'eau de mer à l'intérieur de la terre. L'eau de mer se décharge de certains éléments (magnésium, sulfates). En revanche, elle se charge de composés solubles (lithium, potassium, calcium, baryum) et de métaux (fer, cuivre, manganèse, zinc) au contact des roches volcaniques nouvellement formées. Ainsi, progressivement, l'eau de mer froide se transforme en fluide hydrothermal. Celui-ci est finalement expulsé en des points précis de la croûte océanique pour former des sources hydrothermales.

Certains minéraux précipitent pour former les édifices hydrothermaux qui peuvent mesurer plusieurs mètres de hauteur.

L'édifice hydrothermal le plus haut connu mesure 40 mètres de haut, soit l'équivalent d'un immeuble de 15 étages.


Toxicité du milieu

Les fluides hydrothermaux sont fortement toxiques (hydrogène sulfuré H2S, des métaux lourds...). Ceci limite les conditions de vie dans cet environnement. Les espèces qui y habitent ont donc dû s'adapter à leur habitat hostile.

Les vestimentifères (Rifita) possèdent une hémoglobine spéciale qui arrive à fixer l'H2S et le transporte vers les bactéries qu"il héberge dans un compartiment appelé trophosome.
D'autres vers s'enveloppent de mucus qui aurait pour rôle d'emprisonner les éléments toxiques.
Le corps d'autres espèces est couvert de véritables bataillons d'enzymes qui neutraliseraient les éléments nocifs. En plus de posséder des mécanismes de protection hautement spécialisés, la plupart des organismes sont munis de boucliers qui prennent la forme de tubes, de cuticules, de carapaces ou de coquilles.

La toxicité de l'environnement limite la distribution des espèces sur les grandes structures actives. Les organismes vivants colonisent généralement des habitats qui représentent un compromis entre leurs besoins nutritifs et leurs limites physiologiques. D'où leur répartition toute particulière sur les édifices.

Un peu plus :
http://amex.snv.jussieu.fr/fichiers/sources.htm

 
 
~abysse2006~
Publié le : 24/04/2007

 

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