Trop de travail ?

La plupart des gens ont l'impression de passer la plus grande partie de leur temps au travail. Faisons le calcul...


La durée de vie moyenne d'une personne est d'environ 80 ans, soit : 700.800 heures ( 80ans X 365jours X 24heures ).

Le nombre d'années de travail avant de pouvoir faire valoir ses droits à une retraite bien méritée est d'environ 45 ans (certaines personnes commence à travailler très jeunes...). Nous avons donc un temps de travail de :

  • (220 jours travaillés par an, hors Week-end congés, etc.) X ( environ 8 heures par jour ) x 45 ans = 79.200 heures

Ces 79.200 heures de travail représentent 11.30 % de notre temps de vie... Alors pourquoi cela paraît-il si long ?


A méditer...

 
 
~mfvidal64~ Publié le : 23/06/2007

 

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Je pense qu'il y a des métiers plus difficiles psychologiquement ou physiquement.
Mais les gens se plaignent peut-être à cause d'une accumulation de petits détails tels que les embouteillages, les conflits dans l'entreprise, la dévalorisation du travail.

Raisonnablement, mfvidal64 tu n'as pas tort. Cependant n'oublie pas qu'on dort un tiers du temps de notre vie, donc que les 700 000 heures et quelques doivent être divisées par trois. Puisqu'on compare le temps qu'on passe à travailler avec celui où on est réveillé...

De toute façon, on est dans une société où le travail règne. Vouloir changer la société, c'est bien, c'est la preuve qu'on veut apporter quelque chose, mais en attendant pourquoi ne pas essayer de voir le bon côté de la vie ? (Bon, c'est sûr, pour celui qui travaille 10 heures par jour c'est plus difficile... ).

Je suis aussi d'accord avec Deborah Bernard.



~Austin~ le 23-06-2007 à 00:00
 

Travailler peut-être une façon de s'élever spirituellement, dans le cas où le sujet possède un emploi enrichissant et intéressant.

Mais pensez aux ouvriers à la chaîne dont la seule occupation, pendant 8h par jour, est de répéter un unique mouvement. Pas très enrichissant, n'est-ce pas ? Mais ces jobs minables sont vitaux pour eux, car c'est leur seule source de revenu. Sans travail, les ouvriers mourraient de faim.
Mais cela les empêchera de progresser spirituellement tout au long de leur vie...

Pour que l'être humain ait le temps de s'adonner à des choses qui l'intéressent, et qui le font véritablement évoluer, il faudrait qu'il travaille beaucoup moins. 4 heures par jour maximum me sembleraient raisonnables...
Mais bien entendu, nos faux-jetons de dirigeants de droite ne sont même pas capables d'imaginer une telle société...

Non, vraiment, passer plus de 10 % de sa vie au travail est une vraie malédiction, qui ne me donne vraiment pas envie de m'y mettre...



~RoN~ le 24-06-2007 à 00:00
 

En tout cas un constat ces derniers temps (banal cela dit): le travail ne paie pas forcément. Donc du coup, j'ai décidé de ne plus rien faire et de me laisser porter par le courant. Je vivrai d'amour et d'eau fraîche comme on dit (si seulement c'était possible)...
Bon je m'égare (surchauffe momentanée)...

Sinon je suis tout à fait pour les 4h par jour, il y a tellement de choses à faire en ce bas monde et la vie est courte alors fonçons tous nus dans la rivière (c'est une image... hum).

Ce commentaire est fabuleux, je vais le graver sur du marbre et y annoter mon nom en grosses lettres...



~Utopie~ le 25-06-2007 à 00:00
 

Complètement d'accord pour les 4h/jour!
Mais cela ne peut marcher que dans une société non-capitaliste (qui est trop individualiste et dont le seul et unique objectif est d'amasser le plus d'argent possible);
il faudrait donc changer la société, pour y réintroduire une véritable notion de solidarité et où l'objectif d'un gouvernement ne serait pas uniquement de "gagner un ou deux points de croissance", mais plutôt d'assurer le bien-être de la population dans une économie stable et moderne.

Mais comme le dit ~Thoris~ l'auteur de cet article a oublié le travail domestique, qui occupe une grande partie du temps dans la plupart des foyers (travaux qui d'ailleurs sont à réaliser jusqu'à la mort).



~Fafnir~ le 26-06-2007 à 00:00
 

Sauf si on a les moyens de se payer un esclave... Euh un domestique...



~Utopie~ le 26-06-2007 à 00:00
 

Pour être plus terre à terre, effectivement, cette impression est certainement véhiculée par le fait que dans la plupart des ménages, la femme travaillant, le travail domestique doit se faire le soir, alors qu'avant il était fait par la femme au foyer.
Attention, je ne jette pas du tout la pierre aux femmes !!!

Si on prend un temps d'absence du domicile d'environ 11 heures pour un couple travaillant (le temps de déposer les enfants à l'école/garderie/crèche...), le temps de trajet au travail, le retour le soir; il reste 13 heures.

Nous enlevons 7 heures de sommeil, 1 heure de préparation du matin, 3 heures le soir entre le bain, les devoirs, la préparation du repas; il reste en gros 2 heures.

Sans compter les tâches ménagères ou administratives à faire, le temps se réduit à peau de chagrin.
Voilà pourquoi certainement cette sensation de passer son temps à travailler !!!
Le week-end, on fait ce que l'on n'a pas le temps de faire la semaine !!!

Et puis chacun sait que le temps pendant lequel on fait quelque chose qui nous plaît passe plus vite que le temps d'ennui ou de corvée !!!!

Pour revenir sur la question de l'élévation spirituelle au travail, je voudrais juste ajouter que certaines personnes se complaisent parfaitement à rester toute une carrière à une même tâche répétitive et routinière, sans jamais vouloir chercher la moindre évolution. Ce n'est certes pas une généralité, mais il y en a !



~childrendamned~ le 02-07-2007 à 00:00
 

Childrendamned, le fait que certaines personnes ne cherchent pas d'évolution dans leur emploi peut s'expliquer aussi par le fait qu'aujourd'hui, lorsqu'on quitte (ou perd) son emploi, on n'est pas sûr d'en retrouver un autre.
Beaucoup de gens préfèrent donc conserver leur travail, malgré son manque d'intérêt, afin de s'assurer de pouvoir tout simplement vivre.



~Fafnir~ le 02-07-2007 à 00:00
 

Je suis tout à fait d'accord, et on pourrait même dire que lorsqu'on a la chance d'avoir un travail en CDI, on peut presque s'estimer heureux aujourd'hui !!

Ma pensée première s'orientait vers les gens qui, dans une même entreprise, ne sont pas intéressés par saisir des opportunités d'évolution interne sans risque de perte d'emploi.



~childrendamned~ le 03-07-2007 à 00:00
 

8h par jour... Ça dépend si tu bosses dans un bureau ou si tu es chauffeur...
Car il ne faut pas oublier qu'il y a encore des personnes qui font 60-70 heures par semaine (et oui...).
Et on dort pas mal de temps aussi, temps qui ne compte pas vraiment comme "la vie", car on ne fait rien.

Ajouté au travail, il y a les études, qui commencent à 3 ans et se terminent bien tard... Certes, à cet âge on ne fait pas grand-chose, mais il n'empêche que lorsqu'on passe 10h dans un établissement, qu'on rentre, qu'on retravaille encore plusieurs heures pour ces études, qu'on va se coucher, qu'on retourne 10h, etc. il s'en passe du temps.

A part les week-end où on trouve du temps de libre, pendant les (en moyenne) 60 premières années de la vie, on travaille, on dort (et les autres p'tits trucs qui servent à survivre).

Admettons 10h de boulot par jour (en comptant les trajets + repas) + 8 h de sommeil par jour, tout ça sur 60 ans (études + travail) :

10*220*60 = ± 132.000
8*365*60 = ± 175.000
= ± 307.000h

Et les 60 ans (24*365*60) = ± 525.000h.

525-307 = 218.

Il reste 218.000 heures sur 525.000, sur une période de 60 ans pour faire tout le reste.
Ça paraît beaucoup, mais dans 60 ans il y a environ 21.900 jours.
Imaginez, 1 heure de repas par jour, chaque jour pendant 60 ans, enlève presque 22.000 heures de disponibilité.
Et pareil pour toutes les actions quotidiennes qu'on doit faire.

Au total, on n'a pas tant de temps de loisirs que ça... Ça se saurait. Certains en ont plus que d'autres, après tout est relatif. Peut-être que la vie te paraît tranquille et pleine de loisirs...



~Thanatos~ le 13-07-2007 à 00:00
 

Eh bien c'est à nous de décider de travailler moins, quitte à gagner moins, pour vivre mieux. ;)



~Edilyon~ le 22-07-2008 à 00:00
 

Aujourd'hui on ne voit plus très bien le lien qu'il existe entre le travail et la vie, mais à la base l'homme travaille pour se nourrir, avoir un abri, pour les besoins élémentaires. Avec tous les besoins fictifs que la société crée, les hommes travaillent de plus en plus mais pour de l'argent, qui ne correspond plus à grand-chose.

Cependant, le lien entre travailler et vivre est toujours là, il est seulement caché par toutes ces choses dont nous n'avons pas besoin et dont nous payons le prix en stress, dépression... Alors non, nous ne travaillons pas de trop, mais seulement pas de la bonne façon.
Il est normal que cela conduise à un malaise... L'avenir doit être incertain pour voir l'intérêt de travailler et surtout ne pas s'en rendre compte. Le travail ne doit pas être considéré comme une tache précise et temporelle, ça doit être quelque chose d’inhérent à la vie.

On a l'impression que la vie est acquise à condition de suivre une route tracée, de travailler tous les jours aux mêmes heures, de sacrifier un peu de son humanité, un peu de ses rêves. Mais où est l’intérêt d'une vie, si l'on est sûr de mourir vieux comme tout le monde ?


~wild light~ le 16-10-2010 à 16:49
 

Hmm... Il y a quelque chose qui me dérange dans le commentaire de RoN, autant dans la forme que dans le fond de l'idée concernant l'élévation spirituelle.

Je pense qu'il faut distinguer la spiritualité, qui équivaut à mes yeux à la sagesse, à la réflexion, la liberté de l'esprit ; et l'intelligence efficace, qui est l'utilisation pragmatique des capacités intellectuelles, dénuée du moindre questionnement philosophique.

S'il est vrai que le travail à la chaîne est peu propice au développement de l'intelligence efficace, qui s'y endort, il n'est en aucun cas un frein à la spiritualité, et je dirais que c'est même l'inverse. En effet, si l'intelligence efficace a besoin de stimulations pour rester éveillée, la spiritualité se développe mieux au calme, là où l'effort de concentration nécessaire à la réflexion est moindre. En l'occurrence, dans le travail à la chaîne, la concentration n'étant pas focalisée sur le travail grâce à la répétitivité des tâches, elle peut être dirigée vers la réflexion. Et à l'inverse, pour celui qui a un travail « en mouvement », l'attention sera toujours orientée vers le travail, la concentration toujours axée sur l'efficacité, les résultats, délaissant les questionnements de l'esprit.

J'ai l'impression que spiritualité et intelligence efficace sont regroupées sans distinction dans la notion d'intelligence. Et que l'on pense que celle des deux qui est la « vraie » intelligence est l'intelligence efficace, car c'est, vraisemblablement, celle qui impressionne le plus...

Cependant, les deux dépendent peut-être de l'éducation, j'entends l'éducation propre à notre monde moderne. En effet celle-ci nous apprend à réfléchir par nous-mêmes, à nous poser des questions ; mais c'est aussi elle qui nous permet, par le biais des études, d'acquérir un travail où l'intelligence efficace règne. Et ainsi, peut-être que celui qui baignera le plus longtemps dans cette éducation sera à la fois celui qui aura le travail le plus intéressant et celui qui se posera le plus de questions. Mais l'évolution spirituelle ne dépend pas de la qualité du métier, les deux sont fonction de l'éducation, et c'est peut-être à cause de cela qu'on assimile à tort les deux. Je pense que celui qui a un métier "de qualité" (les métiers qui font rêver) a reçu une éducation qui lui permet une progression spirituelle importante, mais qu'en même temps sa profession est un frein à cette progression ; peut-être aurait-il donner plus libre cours à sa réflexion dans le travail à la chaîne.

Après, ce n'est qu'une supposition, théorique. Il y a d'autres facteurs qui entrent en jeu dans l'évolution spirituelle. Par exemple, un travail "en mouvement", enrichissant intellectuellement, va apporter à l'individu de plus nombreuses et plus diverses expériences qu'à un travailleur à la chaîne. Et je crois que la spiritualité dépend en grande partie de l'expérience...

Tout cela pour dire que l'évolution spirituelle ne dépend pas forcément de la richesse du travail, ni même du travail tout court. Et que ce n'est pas parce qu'un individu exerce un travail à la chaîne, qu'il n'aura pas d'esprit.

Toutefois il est vrai que "travailler peut être une façon de s'élever spirituellement", mais cela au même titre que n'importe quelle autre expérience de la vie.


~Nérée~ le 01-11-2010 à 13:20
 
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