Le Brouillon

Bonjour à tous.
Une question me turlupine... La souffrance est-elle nécessaire pour faire de nous des êtres accomplis et sages ? La souffrance est-elle nécessaire pour nous donner une profondeur ?
Dans l'ensemble nous sommes privilégiés en France, alors il peut paraître prétentieux ou égoïste, voire controversé, de rechercher la souffrance pour avoir la sensation de grandir et de penser mieux.
Il n'empêche que ça me travaille... J'aimerais avoir des avis.
Merci !!

PS : Pour les références, Nietzsche a dit des choses intéressantes à ce sujet.


~Opaline~ le 04-01-2011 à 21:37
 

D'un point de vue biologique, la souffrance permet d'éviter les blessures ou pire, la mort.

Mais d'un point de vue plus philosophique, tous ce qui ne tue pas rend plus fort.

Et c'est dans la douleur que l'on prend compte de ses véritables forces.

Alors oui, je pense la souffrance nécessaire.


~Utopian~ le 13-01-2011 à 00:21
 

Quand tu parles de souffrance, tu veux dire morale ou physique ?
Mais dans un cas comme dans l'autre c'est nécessaire pour évoluer, pour prendre compte de ce qui est important et de ce qui est cher.


~julcap10~ le 11-04-2011 à 11:09
 

Je rajouterais même c'est de nos erreur que l'ont apprend ( qui dis erreur dis peut être souffrance)

La souffrance fais partis du "tout" que l'on nomme la vie.

Par exemple c'est en tombant quand nous somme bébé que nous apprenons à nous tenir debout ( et oui avant de marcher nous essayons et nous passons parfois par la souffrance) bien sur cela fais partis encore une fois d'un "tout"


~cabron~ le 04-11-2012 à 20:30
 

Je suis d'accord, et pourtant... Je me pose également la question: nous prônons tous un monde meilleur: sans haine, ni injustice ou violence, etc... Alors quoi? Nous avons vraiment besoin de passer par une souffrance pour se rendre compte que l'on n'en veut pas et que l'on aspire "seulement" à du bonheur?
Car certains disent que sans malheur on s’ennuierait, la vie n'aurait plus ni but ni sens, ni évolution, et patati, patata... Mais sérieusement, alors pourquoi est-ce ce qu'on le recherche tous(et je ne crois pas me tromper de beaucoup quand je dis cela) dans l'absolu, dans le sens où quand on y pense on voudrait que ne subsiste que le bonheur?
Encore un point qui me tracasse, et désolé d'avance pour ceux que je spoile: dans les Thanatonautes notre auteur préféré met en scène un monde où les gens, quand ils découvrent la mort se mettent à faire le bien (il y a d'ailleurs "Stéphanie", il me semble, qui créé un mouvement opposé car elle pense que le mal est nécessaire etc.). Mais ils font le bien d'une manière "égoïste", comme des gamins qui ont peur de se faire punir. On (je) peine à imaginer ce que serait le monde, admettons, s'il advenait que, dans plusieurs millénaires, voire quelques centaines d'années, la quasi totalité des humains se mettaient à "bien agir", cette fois-ci par pur sens moral, par éducation, ou encore envie du bonheur (le sien et celui d'autrui; et pourquoi pas de toute la planète tant qu'on y est, et les p'tits oiseaux, arc-en-ciels, poneys magique qui pètent des paillettes et tout ce dont on pourrait éventuellement rêver, enfin vous voyez ou je veux en venir...).
Dans le Miroir de Cassandre on entrevoit peut-être une part de réponse (on serait flemmards, c'est ce que j'en ai retenu) mais ça me frustre un tantinet car je n'y crois que peu, ou en tout cas je n'arrive pas à m'y projeter, afin de pouvoir comprendre.
Sorry pour le pâté les amis, on s'emballe vite, ici. =)


~Bouchon42Fly~ le 07-11-2012 à 11:28
 

On peut toujours imaginer qu'un jour on arrivera à créer un monde sans haine et sans violence et sans malheur, mais ça ne peut arriver. Sans mauvaise action les bonnes actions n'ont aucun sens et en plus faire le bien pour le bien équivaut parfois à faire le mal, donc on en revient toujours au malheur, quelque soit le chemin qu'on emprunte. C'est triste mais c'est comme ça. Italo Calvino le montre bien dans le vicomte pourfendu.

D'autre part je crois qu'effectivement on ne peut se construire sans violence, il me semble que c'est Proust qui expliquait que les seuls moment de sa vie qui valait d'être vécus sont les moment de malheur car ce sont les seuls où il ait appris quelque chose, et c'est vrai. Le bonheur c'est la facilité, et la voie de la facilité n'apporte rien, si tout le monde se sentait parfaitement bien comme il est alors personne n'essaierait d'améliorer quoique ce soit et surtout pas sa propre personne. La souffrance n'est pas forcément un mal, quand on va chez le dentiste : ce n'est pas la chose la plus agréable qui soit et pourtant, quand on en sort on est mieux, plus sain.
Je ne préconise évidemment pas de souffrir tout le temps et exprès. Mais souffrir permet de se connaître, de découvrir ses limites et par conséquent de les repousser. On apprend rien dans le bonheur, ou presque rien.


~laura-parle-d'or~ le 08-11-2012 à 13:02
 

Pourquoi on le recherche, alors? Je sais ça parait bête mais bon...


~Bouchon42Fly~ le 09-11-2012 à 14:51
 

Pourquoi on recherche le bonheur ? Je dirais l'instinct de survie, au niveau personnel et pour l'espèce, je suppose qu'on est biologiquement programmé pour alterner bonheur/malheur. Et aussi parce que quand on est heureux bin... On est heureux . Le bonheur c'est cool, pas très utile pour évoluer mais on est pas obligé d'évoluer tout le temps, on est pas obligé de grandir non-stop. On a aussi besoin de petites pauses de bonheur entre deux phases d'une croissance douloureuse.


~laura-parle-d'or~ le 09-11-2012 à 16:59
 

Il me semble que la souffrance est une notion universelle du vivant pas seulement de l'Homme.Nous avons seulement la capacité la plus sophistiquée de l'exprimer.(Celà n'induit pas le fait que nous en ayons plus conscience) .Je dirais aussi que la souffrance nous permet de réaliser que nous n'avons pas de controle sur notre vie.En effet on aurra beau tout faire pour etre heureux et consever ce bonheur un évènement viendra invariablement causer de la souffrance...(pourquoi au fait la souffrance est si universelle?)


~sajid13~ le 03-12-2012 à 17:45
 

Pour remettre en question, et créer de la diversité. Afin d'empêcher une certaine "linéarité"...?


~Bouchon42Fly~ le 19-02-2013 à 22:18
 
1