Le Brouillon

Salut à tous ! Je suis un petit nouveau mais il y a une question qui me turlupine. A force de vouloir aseptiser tout ce qui nous entoure, ne finirions-nous pas par tous nous retrouver avec une hyper-sensibilité au moindre virus, microbe ou bactérie hostile de passage ?



~nycko647~ le 14-04-2008 à 22:03
 

Oui et non.
Il reste toujours la possibilité de développer les vaccins. Ils sont une alternative d'entraînement aux maladies.
On peut encore encourager les mariages internationaux pour favoriser la diversité génétique. Si l'on n'est pas une population uniforme, on court moins de risques.



~Sam~ le 15-04-2008 à 14:05
 

Tu as raison Sam, plus la diversité génétique est grande et plus l'espèce a des chances de survivre.
Cependant, à force de renforcer et diversifier les antibiotiques et autres médicaments, on cours bel et bien le risque de voir apparaître des "super-organismes" résistants à presque tout. C'est déjà le cas dans de nombreux hôpitaux, où on voit se développer de nouvelles souches de bactéries résistantes, souvent dans le lieu même où sont stockés tous les médicaments.
Alors dans la mesure du possible, il vaut mieux limiter l'usage de ces substances et soit recourir à des médecines alternatives, soit se résoudre à partager son corps pendant un certain temps avec un micro-organisme pas toujours agréable à supporter, et prendre son mal en patience...
N'allons pas cependant rejeter toute médication ! N'oublions pas que la découverte des antibiotiques a permis à l'humanité de gagner énormément d'espérance de vie. Sans parler de la chirurgie et des traitements contre le cancer...



~RoN~ le 15-04-2008 à 16:22
 

En fait on fait face, chaque seconde, à beaucoup de bactéries, donc on gardera toujours une certaine résistance.
Après, c'est sûr qu'il faut employer les médicaments avec modération aussi. Car plus ça va, plus les bactéries résistent et moins le corps peut se défendre seul.
Quand je vois certaines personnes qui se plaignent d'être souvent malades, mais que dès qu'elles ont un p'tit mal de tête, une p'tite toux ou un rhume, prennent des médicaments... Je trouve ça navrant.
C'est sûr que l'humain s'affaiblira s'il ne fait plus face aux micro-organismes externes.



~Thanatos~ le 17-04-2008 à 15:50
 

Tout à fait, je pense que c'est une question d'adaptation. Moins on est habitué à des microbes en tout genre, plus on est sensible. Exemple : les amérindiens, habitués à "leurs" maladies, qu'ils guérissaient avec des plantes. Les colons sont arrivés et leur ont filé des maladies "incurables" : hécatombe. Tant qu'on reste avec nos maladies et les vaccins associés, tout va bien, mais... si l'on tombe sur ne serait-ce qu'un tout petit microbe de rien du tout, mais inconnu, là, on va moins rire...



~Lenny~ le 17-04-2008 à 17:12
 

Merci pour vos commentaires. Le véritable danger ne vient donc pas seulement de l'exposition mais aussi de la manière dont on traite les maladies. Cependant je me pose quand même la question : "d'où vient le SIDA ?" Terrible maladie qui n'existait pas il y a 30 ans. Je sais qu'il existe sous plusieurs formes chez certains animaux (le chat et le singe notamment). Mais comment a-t-il pu se transmettre à l'homme ?



~nycko647~ le 18-04-2008 à 21:13
 

J'ai discuté avec des gens de l'institut de veille sanitaire à propos du virus de la grippe aviaire. Le problème est peut-être similaire.
Les virus mutent, c'est dans leur nature. Lorsqu'ils le font, ils peuvent :
  • devenir plus virulents
  • devenir moins virulents
  • devenir compatibles avec un nouvel hôte
  • perdre la compatibilité avec un hôte.
Entre autres.
Donc la question n'est pas de savoir s'il passera des oiseaux à l'homme mais quand. Et dans le cas où il passe de l'un à l'autre, il peut très bien être complètement inoffensif.

Pour le virus du sida, il semblerait qu'avoir des ancêtres qui ont eu la peste noire permette d'avoir une certaine immunité. Ce qui est le cas des pays d'Europe pour qui la peste avait opéré une belle sélection naturelle.

La peste ayant épargné l'Afrique, le virus du sida y est plus efficace.

Les pires épidémies retranscrites n'ont pas eu d'impact définitif sur les populations. Le pire qu'on ait eu était la fameuse peste noire qui a tué 50% de la population.

Il me semble que la seule maladie qui est efficace à 100% est la rage, mais si l'on agit à temps on peut vacciner in extremis quelqu'un qui la contracte.

Donc cela pourra et sera sans doute encore grave, nos civilisations ne s'en remettront peut-être pas, mais l'espèce survivra vraisemblablement encore assez bien.

Une blague pour conclure :
Quand je suis malade, je vais voir mon médecin. Il me prescrit des médicaments. Je paye la consultation, il faut bien qu'il vive.
Je vais alors voir mon pharmacien. Je lui achète les médicaments, il faut bien qu'il vive.
Et une fois rentré chez moi, je ne les prends pas. Il faut bien que je vive !



~Sam~ le 18-04-2008 à 23:33
 

Nycko647, une histoire peut-être vraie dit que le sida viendrait d'un chercheur américain qui l'aurait contracté en faisant des expériences sans protection (gants, lunettes, là je ne sais pas... ;) ). Il l'aurait refilé à sa femme le soir même, qui l'aurait refilé à son amant... Contagion accélérée par l'homosexualité, vous vous doutez bien... Il a fini par venir jusqu'en France par les mêmes voies ;). Voilà, c'est une version de l'histoire.

Quant au reste, c'est cruel, mais les épidémies ont deux portées considérables et à long terme indispensables sur l'espèce humaine : régulation de la population qui ne connaît désormais aucun prédateur et est en constante augmentation ; sélection naturelle (bien le bonjour à Darwin) en vue d'une humanité forte et d'une raréfaction de maladies génétiques... Atroce, et pourtant, l'épidémie, la peste venue d'Apollon, le dieu lumière et vérité des Grecs, est peut-être le Salut de l'Humanité... La blague de Sam est donc totalement visible sous cet angle.



~Lenny~ le 19-04-2008 à 12:38
 

Pour moi ça ne fait aucun doute. Si une espèce n'a pas de prédateur pour réguler sa population, elle aura tendance à croître jusqu'à la disparition des ressources naturelles offertes par le milieu, ce qui aura pour conséquence inévitable l'extinction de l'espèce en question.
Aussi, d'un certain point de vue on peut dire que les prédateurs protègent leurs proies (ou tout du moins l'espèce à laquelle elles appartiennent).
L'humanité n'a plus aucun prédateur (à part les microbes et elle-même), et court donc le risque de se diriger vers son extinction.
Bien entendu, on ne peut se réjouir de la mort ou de la souffrance de nos semblables. Mais les épidémies sont de toute évidence des "sauts de régulation de la population", et il est évident que l'humanité connaîtra de nouvelles hécatombes...



~RoN~ le 19-04-2008 à 13:14
 

Merci Lenny pour ton histoire. En fait je pensais à ce genre de scénario, mais je trouvais ça un peu paranoïaque. Parce que si cela s'est effectivement passé comme ça, je me demande quelle sera la suivante (Bouh ça fait peur). Je sais que les grandes épidémies servent à réguler l'humanité, mais nous sommes quand même de plus en plus en nombreux. Et c'est là que Ron fait super peur... Il nous annonce donc une épidémie prochaine qui ne sera en rien comparable à ce que nous avons déjà connu (puisqu'on est plus, il y aura plus de morts). Comment voyez-vous cette future épidémie (symptômes, mode de transmission, etc...)?



~nycko647~ le 19-04-2008 à 21:27
 

Hum... personnellement je verrai bien un virus issu de l'hybridation entre le sida et une bonne grippe. Après tout, tout ce qui manque au VIH pour détruire la majeure partie de l'humanité est un moyen de transmission plus aisé que la voie sexuelle : par les postillons, la morve ou l'air expiré, par exemple...



~RoN~ le 19-04-2008 à 21:45
 

Cela sort de mon domaine de connaissance, mais intuitivement je ne vois pas possible l'hybridation de deux virus.
Plus simplement, la grippe mute chaque année.
Sinon, la pauvreté reprenant de l'importance même chez nous, il me semble que l'on a un retour de maladies disparues et presque disparues : choléra, tuberculose.

C'est sûr qu'une épidémie qui "marche" fera en valeur absolue plus de morts. Mais ce sont les proportions qui comptent.
Et puis une épidémie ne fera pas les même dégâts dans toutes les couches de la société.

En attendant, cela ne sert à rien d'avoir peur. La folie de la grippe aviaire a permis aux industries pharmaceutiques de se faire sponsoriser des construction d'usines aux frais du contribuable pour être sûres de pouvoir produire suffisamment d'un hypothétique médicament en cas de crise.
Mais ce mal est un bien pour nous, car le sponsoring est normalement interdit, non pas parce que c'est avec l'argent public, mais parce que cela fausse la balance internationale. Nos industries sont maintenant capables de produire plus de médicaments et nous sommes plus compétitifs sur ce domaine...



~Sam~ le 21-04-2008 à 08:30
 

Je pense que la prochaine épidémie, indispensable ou en tout cas inévitable, sera d'ordre psychique. Physiquement, on est blindés (médicaments, vaccins, etc..) en tout cas c'est mon avis (dites, le cancer, c'est bien parti non ?).
Si c'est psychique, je penserai au suicide (vous connaissez "le jour des fous"?) suicide provoqué par le stress... Solution banale et sans grande réflexion, mais je trouve que ça se tient ! ;)



~Lenny~ le 21-04-2008 à 11:19
 

Oui, bien vu Lenny!
La grande balade de Narayama. Une prise de conscience globale de l'inutilité de la vie qu'on mène et le suicide massif de tous ceux qui s'aperçoivent qu'ils ne pourront pas changer !



~Sam~ le 22-04-2008 à 07:39
 

C'est dommage, les plus observateurs et ceux qui arrivent le mieux à se remettre en question (je pense tout simplement que c'est de l'intelligence) se tueront. Ne resterons que ceux qui, au-dessus, ont réussi à changer, et évidemment, la bande sans cesse grossissante des "satisfaits" pour lesquels la remise en question est une illusion d'optique ! ;)



~Lenny~ le 22-04-2008 à 12:47
 

La catastrophe ne sortirait donc pas d'un laboratoire mais de nos têtes pensantes ? Je suis d'accord avec toi Lenny, la remise en question est une forme d'intelligence, mais elle apprend aussi à assumer ce qu'il en résulte. Cependant il me semble avoir entendu parler d'"épidémies" de suicides et sutout chez les jeunes (18-25 ans). Serait-ce la première étape d'un long processus d'auto-régulation chez nous ? Ou est-ce juste la conséquence d'un mode de vie où le stress est maître ?



~nycko647~ le 24-04-2008 à 20:56
 

Les deux. Le fait que nous sommes aujourd'hui à peu près invulnérables aux grandes épidémies (regardez le destin de cette pauvre gripounette aviaire) nous fait énormément stresser. Simple coïncidence ou enchaînement de causalités, je ne sais pas, mias oui, la seul chose qui peut aujourd'hui abattre l'Homme "cybernétique", c'est justement l'Homme, ou en tout cas son mode de pensée. Mais l'Homme trouvera sûrement un remède et de fait se précipitera dans le gouffre.



~Lenny~ le 28-04-2008 à 19:05
 

Je reste persuadé qu'effectivement, plus on s'aseptise, plus on prend de risques. Un exemple me vient en tête, le chauffage. Lorsqu'en hiver, on prend le pli de pousser le chauffage à fond, on est évidemment plus susceptible d'attraper une maladie dès lors que nous sommes confrontés au froid extérieur. Puisque le changement de température favorise la prolifération des bactéries...

C'est un exemple comme un autre. Mais je pense aussi que, même s'ils aident, les médicaments empêchent nos corps de lutter efficacement contre les maladies et de fait, les défenses immunitaires s'affaiblissent. Du coup, on est plus sensibles aux maladies...



~Mezael~ le 05-05-2008 à 06:39
 
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