Le Brouillon

Bonjour à tous !
Voilà, il n'y a pas longtemps, j'ai vu un film, The signal, je ne l'ai pas vraiment apprécié mais c'était surtout l'idée des scénaristes que j'ai aimé.
Ils ont fait un film avec trois scénaristes différents : un qui s'occupe du début, le deuxième du milieu et le troisième de la fin.

Alors je me suis dit : pourquoi ne pas faire plus au moins pareil ? Celui qui veut poste un petit bout d'histoire (avec une ligne directrice pour ne pas faire n'importe quoi).
Celui qui voudra n'aura qu'à écrire quelques phrases qui lui viennent sur le moment...
Essayons... Je me lance...


"C'est un matin étrangement comme les autres, pourtant quelque chose a changé... Mais quoi ?
Je me nomme Sépia, j'ai 24 ans, j'ai un petit job à la bibliothèque de mon ancienne fac, ça me suffit juste à me payer les factures.
Bon ça n'est pas tout mais il est 9h37, je vais sortir mon compagnon, un berger allemand de trois ans, je m'apprête à sortir quand je tombe nez à nez avec..."


~LESTAT~ le 18-03-2009 à 03:24
 

"... Avec une grande blonde sulfureuse. Moi qui n'ai pas de succès avec les filles et qui n'ai que mon berger allemand pour seule compagnie, je m'attendais à tout, sauf à ce qu'elle vienne vers moi. Elle semblait m'attendre depuis très longtemps, à en juger le tas de mégots qu'elle a laissé derrière elle. Elle s'approche, le ton grave, me saisit la main et m'annonce qu'elle a besoin de moi et que moi seul peut l'aider. Moi ! Moi le petit bibliothécaire sans histoires et sans intérêt !
Dès lors qu'elle m'explique, tout de suite je comprends ! Cette grande blonde plantureuse n'est autre que..."



~maximilixtine~ le 18-03-2009 à 21:29
 

"... Ma mère. Enfin, pas directement, c'est son don d'ovule qui a permis ma création. Ma mère, celle qui m'a porté et m'a mis au monde, est stérile. "C'est grâce à un ovule de cette belle plante que je suis né... Je crois que je commence à souffrir du complexe d'œdipe". A l'âge de 16 ans elle vendit quelques-uns de ses œufs dans le but de se payer un tatouage hors de prix, prenant l'intégralité de son dos (des ailes d'ange). Elle ne voulut pas me le montrer.
Si elle vient me voir, c'est pour un sujet beaucoup plus grave : elle souffre d'une anomalie génétique rare, qui n'a été découverte que récemment. Elle vient donc me prévenir que je risque d'être porteur de ce gène.
Je suis choqué lorsqu'elle m'apprend en quoi consiste cette maladie génétique : les symptômes sont..."



~Tao_master~ le 20-03-2009 à 01:50
 

".... Pour le moins surprenant, résistance à la douleur, force plus développée mais non contrôlée, et surtout, je peux porter en moi une hormone qui développe chez les autres leur instinct meurtrier !
Cette femme (donc ma mère) qui se prénomme Sériah, veut que je l'accompagne chez un certain Darth, qui, lui, pourra répondre à nos questions, étant donné que c'est lui qui a réalisé l'insémination artificielle il y a de ça 24 ans...
Je ferme mon studio à clé, descends les escaliers avec cette magnifique femme qui m'attire étrangement, et nous prenons place moi et mon chien dans sa voiture, direction... chez Darth. Il habite numéro 14 avenue de la République, en plein Paris, au 2eme étage à droite ; on sonne, on entend des pas lourds et boitant qui se rapprochent, la porte s'ouvre, et là une personne plutôt..."



~LESTAT~ le 28-03-2009 à 04:21
 

« Etrange se place sous mes yeux. Il était petit, svelte, avec de grandes mains. Son visage était empreint d’une grande vivacité, et son front haut et bombé était surmonté d’une longue mèche grise qui lui donnait un air négligé. Ses yeux étaient remplis d’une perspicacité diabolique difficile à expliquer. S’ajoutait à tout cela des habits peu communs et assez extravagants, qui aurait rendu ridicule n’importe quelle autre personne. Après un court instant de flottement où je suis rentré à la vue de celui qui m’avait en quelque sorte « créé », il dit : … »



~Apocalyptodramatique~ le 29-03-2009 à 20:32
 

"Bon travail Seriah ! Mon cher Sépia, je suis ravi de te voir enfin !"A ces mots, je me sens immédiatement rassuré. Cet homme à l'apparence austère qui n'inspirerait confiance à personne, bizarrement, me paraît sympathique. Il faut dire qu'en général, personne n'est ravi de me voir. J'aimerais le bombarder des questions, mais il est visiblement plus curieux que moi. Il me pose de questions sur mon enfance, sur mes relations à l'école, mes résultats scolaires, ma crise d'adolescence, mes premiers pas dans la vie active. Alors que je réponds innocemment à ses questions pour le moins indiscrètes, une phrase retient son attention. Il me demande de répéter ; je m'exécute:"...



~maximilixtine~ le 31-03-2009 à 12:36
 

"Dans ma période adolescente, j'étais fan de Led Zep, notamment de Starway to Heaven".
Mon créateur et ma mère biologique se regardèrent avec un air grave. Je ne compris pas tout de suite de quoi il en retournait. En quoi être fan d'une chanson, écoutée à maintes reprises avec des amis et de la bonne herbe pouvait poser problème ?
Darth se tourna sur moi, et posa cette question, de telle manière que l'on avait la sensation qu'elle portait le poids de l'univers de ses bras constituée de mots :
"Combien de fois l'as-tu écoutée ?"

Un blanc s'installa à ce moment. Puis, j'éclatai de rire, ce qui exaspéra fortement mon hôte. Il me prit par les épaules et me secoua violemment en répétant d'une voix démente :
"Combien de fois tu l'as écoutée ? Dis-le ! Combien ?"

Ma mère posa sa main sur son épaule et lui susurra d'une voix douce
"Calme-toi Darth, tout va bien". Ce qu'il fit dans la seconde, il se leva violemment, me tournant le dos. Ma mère prit sa place, tout contre moi. Ce n'était peut-être pas le moment de ressentir une telle chose, mais j'étais heureux à cet instant précis qu'une femme comme cela fut ma mère.
"Il faut que je t'explique Sépia..."
Darth l'interrompit instantanément : "Il ne doit pas savoir !" Puis d'une voix moins forte : "Et tu sais pourquoi."

Sériah, en s'adressant à Darth : "Au point où on en est, il vaut mieux qu'il sache." Darth prit un air résigné.

Ma mère ouvrit la bouche, s'apprêtant à me dévoiler une terrible vérité, qui sera dans l'avenir à la fois un fardeau et une chance :..."


~Tao_master~ le 01-04-2009 à 23:39
 

Ma mère me regarda avec une telle force que je me sentis un instant sous son contrôle, le temps s'était figé, je ne voyais plus qu'elle ; les meubles, mon créateur, tout ce qui nous entourait à ce moment précis n'existait plus. Sa bouche s'ouvrit pour m'annoncer cette chose qui les rendait si étranges et qui leur faisait si peur : "je crois ne pas me tromper si je dis que depuis quelque années, les gens que tu aimes le plus meurent dans des circonstances plutôt étranges," dit ma mère me regardant toujours avec une force qui devenait dérangeante.
- Oui, c'est malheureusement vrai mais je ne suis pas le seul dans ce cas, beaucoup de gens ont des moment difficiles dans leur vie et se retrouvent un jour sans famille ni amis, désespérément seul... Où voulez-vous en venir ?
- S'ils meurent autour de toi c'est à cause de..."


~furia09~ le 03-04-2009 à 03:30
 

"...de toi."
Elle finit sa phrase en baissant d'un coup la voix, devenant inaudible.
Mes yeux s'écarquillèrent.
"V... vous vous foutez de ma gueule là ?"

Mes deux pseudo-créateurs se regardèrent avec compassion, avant de me lancer un regard attristé. Ma mère me prit la main.
"Tu te rappelles des symptômes de la maladie génétique, dont tout les deux nous sommes porteurs ?" Questionna ma mère.

A peine revenu de mes émotions, je lui répondis : "une tendance à la violence, une plus grande force... Mais il me semble n'avoir jamais subi ne serait-ce qu'un de ces symptômes.

- Et c'est normal", répondit ma mère en me caressant la joue. "On s'est arrangés pour que tu puisses vivre normalement.

- Je... Je ne comprends pas," dis-je.

Darth prit la relève : "Bien que ce gène n'ait été découvert que récemment, j'avais déjà connaissance de son existence.... Moi et tes deux mères, nous avons donc pris les mesures nécessaires pour ton épanouissement personnel.

- C'est-à-dire ?" dis-je, de plus en plus perdu dans ce déluge d'informations.

"Du fait de la nature même de cette maladie, nous ne pouvions ni la traiter de façon génétique, ni de façon plus traditionnelle. Nous avons donc tenté un de nos dernier recours : le conditionnement par... l'hypnose.

- Et ?

- Ce qu'il faut avant tout comprendre, c'est que toutes tes pensées, émotions et sensations passent par ton cerveau. Le cerveau peut même par "automatisme" brider ta puissance musculaire. L'idée m'est donc venue de bloquer ton... "problème" à ce niveau-là. Cela ne fut pas trop difficile, mais l'esprit humain et puissant. S'il possède la possibilité de fuir un joug aussi contraignant que l'hypnose, il le fera. Il faut donc lui laisser une porte de sortie, mais qui est contrôlable...

- D'où ces questions Stairway to Heaven..." Effectivement, l'esprit humain est puissant. Et le mien comprit tout au fur et à mesure, et se récapitula en une seconde tous les instants de ma vie où j'avais écouté cette musique, notamment un moment en particulier..."


~Tao_master~ le 03-04-2009 à 17:13
 

Etant adolescent, j'étais déjà très timide. Je déjeunais toujours seul dans un petit parc à côté du lycée entre midi et deux. J'étais tranquille au milieu des arbres, walkman sur les oreilles, et Led Zep à fond. Tous les jours, une bande du lycée passait près de moi. Parfois ils ne faisaient que passer, parfois ils me provoquaient, parfois ils m'agressaient. D'autres auraient trouvé une autre place où manger, mais moi je tenais à celle-ci et c'était pas une poignée de loubards qui allait me faire changer d'avis ! Un jour, l'un d'eux avait l'air remonté. Il lui fallait un défouloir et j'étais le plus proche, le plus discret et, en apparence, le plus docile. Prenant son "courage" à deux mains, mon futur assaillant prit un bâton, prit de l'élan et se dirigea vers moi...
Est-ce l'effet de la musique, de l'air frais, de la colère, qui a provoqué cette transe?
Alors que le bâton allait frapper violemment ma tête, je lui saisis le bras, le désarmai et allai me charger de ses compères en retrait. Confiants, ils restaient plantés là, certains de me mettre la pâtée du siècle. Je bondis sur eux en hurlant de toutes mes forces et frappai dans le tas ! Malheureusement, à deux bras contre six, je fus également rapidement désarmé, plaqué au sol et roué de coups. Ils me frappèrent dans les côtes, dans la tête. Je ne pus que me mettre en boule et attendre que l'orage passe...
Est-ce l'effet de la douleur m'envahissant, la colère, la musique, qui a redonné un second souffle à ma transe ?
Je me relevai d'un bond et frappai de toutes mes forces dans toutes les têtes qui dépassaient. Visiblement, aucun de mes ennemis ne s'attendait à pareille réaction. J'aurais dû être K.O. et étrangement, je ne m'étais jamais senti aussi bien dans mon corps. Mes poings ne rataient jamais leurs cibles, et tous semblaient partir pour infliger le plus de douleur possible.
J'aurais continué à les frapper au sol pour me venger, mais une voix familière me convainquit de l'inverse. C'était...



~maximilixtine~ le 03-04-2009 à 20:02
 

Cassandra, elle, celle qui depuis tout jeune m'avait envahi, celle qui depuis mon plus jeune âge envahissait mes pensées, à 12 ans déjà je fantasmais de ses baisers, je l'imaginais m'embrassant, me dévorant de ses baisers brûlants, c'était elle qui jamais n'avait fait attention à moi ; du moins je croyais, mais j'étais loin d'imaginer la chose qui nous unissait, cette chose particulière que je n'aurais jamais imaginé, la chose la plus étrange et en même temps la plus belle que je n'aurais pu imaginer : c'était notre union...


[Edit correction : merci d'utiliser les apostrophes, et de faire un minimum attention à votre orthographe, il y a une faute à chaque mot ou presque...]


~furia09~ le 05-04-2009 à 04:58
 

... platonique. Effectivement, je me refusais à ses baisers, à ses caresses et toute autre forme de contact physique. Nous nous aimions, mais avions un accord tacite. Le respect l'emportait sur les pulsions sexuelles. Et puis, pourquoi satisfaire sa chair quand l'âme est comblée ! Nous écoutions la même musique, lisions les mêmes livres, regardions les mêmes émissions télé et partagions presque les mêmes idéologies. J'ai passé mes trois années de lycée en sa charmante compagnie et le destin nous a séparés lors de ma première année d'université.
Mon unique amour est décédé dans d'étranges circonstances. D'après le rapport de police, elle lisait la dernière lettre que je lui avais écrit en écoutant en boucle Stairway to heaven sur son walkman... Le rapport du légiste était formel ; une haute dose d'hormones a terrassé Cassandra en pleine force de l'âge.
Dès lors que les souvenirs reviennent, j'ose comprendre... Cassandra serait morte par ma faute. La seule idée qui me traverse la tête est de la rejoindre. J'ai toujours été triste de sa disparition et maintenant je me sens coupable.
Alors que j'explique cela à Darth, il me signifie d'un ton cynique, presque le sourire aux lèvres, que cela est tout à fait normal. La haute dose d'hormones a été provoquée par...



~maximilixtine~ le 09-04-2009 à 10:31
 

"... Les ondes !!
Oui les ondes, elles sont présentes partout de nos jours, téléphone portable, PC portable, ipod, et j'en passe !
Toutes ces ondes ont des effets sur nos cerveaux mais... Les spécialistes le cachent.
C'est un marché bien trop lucratif, rapportant des millions et des millions !
Alors c'est moi, par mes hormones et avec la complicité des ces "maudites" ondes, qui ai tué ma Cassandra...?!

Darth me regarde , et me dit..."


~LESTAT~ le 10-04-2009 à 00:02
 

"... Que j'ai tort, effectivement, mes hormones et les ondes ont eu un effet nocif sur elle, mais pas assez pour la tuer. En fait, c'était autre chose, quelque chose qu’ils n'ont pas réussi à découvrir et qui semble se répéter chez plusieurs autres personnes, un peu partout dans le monde. C'est pour cela qu'ils ont besoin de moi, ils veulent que je participe à des tests spéciaux, des tests dangereux qui pourront même se révéler mortels ! Pourtant je sais que je ne peux me soustraire à cette expérience, je dois bien ça à Cassandra, et, avec de la chance, ma culpabilité pourrait peut-être s’estomper un peu, alors, je répondis : ..."


~Apocalyptodramatique~ le 11-04-2009 à 20:47
 

"... Que je participerais à ces tests spéciaux, après tout si ma misérable vie peut en sauver des milliers, il faut que je le fasse.
Darth me dit : "ton chien restera avec moi, ne t'en fais pas, je m'en occuperai bien."
Sériah me dit à son tour : "bon allons-y ! Il n'y a pas une minute à perdre !"
Nous partons de ce pas du domicile de Darth, on se dirige vers la voiture quand Sériah me dit : "Je dois t'avouer quelque chose sur Darth avant que nous continuons."
Je m'arrête, et attends avec impatience ce qu'elle va me révéler...
"Sépia, me dit-elle, d'un ton grave, Darth est..."


~LESTAT~ le 12-04-2009 à 22:49
 

... Est ton père, enfin biologiquement bien sûr.
Et là tout s'effondre sur moi, que de révélations en quelques heures !
Mais ce n'est pas tout malheureusement ; Darth est condamné, il souffre d'une fibrose pulmonaire qui progresse un peu plus chaque jour...
"Une fibrose ?" Lui dis-je.

"Oui. Il se bat chaque jour, seul contre cette maladie, mais le prend avec philosophie, il m'a dit que cela devait être sa destinée.
On ne sait pas combien de temps il tiendra, c'est trop... instable.

  • Mais les médecins ne peuvent rien contre ça ?" Dit Sépia.

"Non, pas tant que tu seras en vie, enfin ça, ils ne le savent pas...

  • Comment ça ?

  • Tes gènes peuvent le sauver mais aussi le tuer, c'est pourquoi nous devons effectuer ces tests le plus rapidement possible..."

Alors nous prenons place dans la voiture et partons vers l'endroit que l'on surnomme AREA 51..."


~LESTAT~ le 21-04-2009 à 02:29
 

Nous roulâmes une heure, peut-être deux, la notion du temps devenait abstraite pour moi. Toutes ces informations se bousculaient dans ma tête, mon père, ma mère, mon amour, ma vie... Tous ces mensonges. Je ne savais plus qui j'étais ni même où j'allais.
Les lampadaires de la route se reflétaient dans les vitres de la voiture et la musique qui s'échappait doucement de l'autoradio me plongeait au plus profond de moi.
Je sentais des angoisses obscures se bousculer et mon estomac se tordit.
Depuis combien de temps n'avais-je pas avalé un repas digne de ce nom ?
C'est vrai que dans mon petit appart de célibataire, les repas minute étaient devenus une habitude quotidienne.
Ces sensations n'étaient pas uniquement dues à la faim, j'en étais conscient. Je m'appliquais donc à respirer tel que me l'avait enseigné Carole, mon prof de yoga.
Oh, je ne suis pas un assidu mais respirer, c'est quand même drôlement utile.
Cette pensée me fit sourire.
Il commençait à pleuvoir, de grosses gouttes s'écrasaient contre l'habitacle, ce qui rendait cette ambiance encore plus étrange.

Ma mère attira alors mon attention sur un bâtiment qui se profilait face à nous.
Même s'il faisait sombre, je découvris la forme étrange devant laquelle nous nous étions arrêtés.
Ce n'était pas plus grand qu'un pavillon de banlieue, mais au milieu de nulle part. Il n'y avait rien autour de nous, la nuit ne m'aidant pas à voir où nous nous trouvions.
C'était ça, AREA 51 ????

Sériah me regarda, un léger sourire sur les lèvres en découvrant mon étonnement.
Sans piper mot, elle sortit de la voiture et avança sur le sentier bordant la maison.
Je sortis de ma stupéfaction et courut derrière elle...


~pleinelune~ le 21-09-2009 à 17:57
 

Dans un étrange brouillard qui m’envahit d’un seule trait, et sentit comme des coups !
"Ho ! Sépia ! Qu’est-ce qui t’arrive ?"

Sériah donne quelque claque à Sépia qui vient juste de s’évanouir dans la voiture alors qu’ils avaient à peine fait deux mètres de route, dans l’avenue de la république à Paris. La voiture s’est arrêtée aussitôt sur le côté.
" Ho ! Sépia ! Ça va ?"

Sépia sortit de son brouillard et rouvrit en grand ses yeux.
"Ouais, ouais c’est bon. Je ne sais pas ce qui m'a pris ! Tout ça me tourne un peu la tête et je me demande ce qui pourrait encore m’arriver. Y’a un instant, j’ai carrément imaginé là où on aurait pu aller en voiture ! Dès que tu as prononcé AREA 51, j’ai tilté comme ça, sans savoir pourquoi. Mais bon, pas de souci tout va bien, là je reste tranquille derrière.
  • T’es sûr ?
  • Ouais, no souci, vous pouvez y aller.
  • Bon d’accord, on est repartis alors.

La voiture entièrement noire, de la carrosserie aux jantes, et vitres teintées, traversa l’avenue de la République en direction du périphérique EST de Paris. La musique de Led Zeppelin, Starway To Heaven, résonnait dans la tête de Sépia, le front appuyé sur la vitre arrière droite de la voiture. Son esprit était maintenant lancé en mode 'pause' sur tout ce qu’il venait d’apprendre pendant la soirée pour digérer tout ça. Il regardait à l’extérieur les nuages à peine visibles qui déversaient quand même une fine pluie sur le décore architectural parisien. La voiture prit à gauche sur l’avenue Gambetta qui est longée d’un long mur. Sépia le regardait défiler en pensant à tous les ossements qu'il restait des corps, derrière celui-ci. Il abritait de nombreux chemins telle une ville, où des maisons et immeubles étaient remplacés par des tombes qui renfermaient sous ses terres, au fils des années, les cadavres du temps, temporel et intemporel tel que l’immense Jim Morrison ou encore Serge Gainsbourg, Oscar Wilde et autres personnages mythiques, en ces lieux du cimetière du Père Lachaise.
Sépia imaginait et voyait leurs visages se dessiner dans les étoiles du ciel surplombant le cimetière. Sépia se mit à penser que la vie était vraiment une chose complètement folle et imprévisible, aussi bien dans le positif que le négatif. Tout pouvait arriver, de l’imaginable à l’inimaginable, qui rendait cette vision des choses à la fois réjouissante et effrayante.
Maintenant que son destin est en train de changer, il va devoir être extrêmement vigilant à ce qui désormais allait lui arriver. En même temps que sa lucidité revenait, la musique de Starway To Heaven qui résonnait dans sa tête disparut. Sépia observa alors discrètement sur le côté le chauffeur, qui bizarrement ne lui inspirait aucun a priori. Son visage était neutre, aucune expression, lunettes noires posées sur le nez. Le compteur de la voiture qui roulait sur le périphérique indiquait une allure plus rapide que celle autorisée. Sépia regarda au loin et aperçut un radar qui en quelques secondes arriva sur eux. Le chauffeur ne ralentit pas pour autant et, rien ne se passa, aucun flash ! Perplexe, Sépia attendit les prochains radars, qui eux aussi n’émirent aucun flash.
Sépia trouvait tout de même ça bizarre, toute cette histoire, cette voiture camouflée de la tête aux pieds, ce chauffeur sans aucune expression qui roulait à vive allure sans se faire flasher. Ou est-ce qu’ils étaient en train de l’emmener ? Il se mit au milieu des fauteuils arrière, entre les deux passagers avant, tout en observant Sériah, sa mère biologique, et lui posa une question.

"Dis-moi Sériah, excuse-moi de ne pas t’appeler maman, cela étant trop rapide pour moi, mais tu peux me dire pourquoi l’endroit où l’on va est surnommé AREA 51 ?"

Sériah prit quelques secondes de réflexion, et sous un air solennel et honnête, lui dit :
"AREA 51 veut dire : Ascension Réceptif Evolutive Agréée, située en zone 51 classée top secret."
Face à cette révélation, Sépia s’en retrouva le souffle coupé, étonné d’une part de cette découverte de la zone 51 classé top secrète, et d’autre part par le fait qu’il n’avait rien compris de ce que ça voulait dire.
"Et il se passe quoi là-bas ?
  • Tout te sera expliqué sur place, et il faut agir vite ! Pour commencer il faut que je te prélève du sang maintenant, et que je le mette dans cette boîte artificielle pour qu’il soit prêt dès notre arrivée en zone 51. Tends-moi ton bras, on n’a pas une minute à perdre."

Alors que le chauffeur continuait à foncer maintenant sur une autoroute à plus de 200 kilomètres à l’heure, Sépia ressentit quelque chose d’inexplicable dans son corps sans comprendre quoi. Il ne dit rien et tendit son bras vers Sériah qui s'empressa de faire le prélèvement sanguin, puis le mit dans la petite boîte. Sépia commença à avoir un haut de cœur, à cause de la vitesse de la voiture.

"Le chauffeur ne pourrait pas ralentir par hasard ? Je ne me sens pas bien !"

Au même moment, apparu comme un barrage en mur transparent, coupant toute la largeur de la route. Par réaction, Sépia s’écria :
"Droit devant ! On va crever !"

La voiture qui avait atteint les 220 kilomètres/heure, percuta ce mur transparent qui venait mystérieusement d’apparaître. Les corps des trois personnes se retrouvèrent éjectés par le pare-brise de la voiture qui explosa en même temps, telle une bombe lâchée en pleine guerre. La voiture brûlait maintenant, avec au loin les trois corps étalés par terre. A peine une dizaine de secondes après le carton, Sépia ouvrait ses yeux et se releva comme s'il n’avait rien eu. Les deux autres corps étaient eux bel et bien morts et atrophiés. Sépia serra les poings, bras tendus vers le ciel en criant :
"Sériaaaaah !!! Mèèèèère !!! Pourquoi est-ce que tout ça m’arrive ?!?!?!"

D’un seul coup, Sépia aperçut une lumière qui grossissait de plus en plus en arrivant du ciel.
"Qu’est-ce que c'est que ça encore ?"

Plus la lumière arrivée vers Sépia, plus il voyait apparaître dans son immense étonnement, un vaisseau digne des plus grands films de fiction américaine au budget de millions de dollars. Il n’était pas spécialement très grand mais très sophistiqué dans sa technologie inexistante sur terre. Le vaisseau s’était immobilisé à cinq mètres au-dessus de lui. Une porte du vaisseau s’ouvrit et une chose qui en sortit. Aussitôt fait, aussitôt apparut devant lui une espèce d’humain, mais complètement différente de lui. Il était comme un humain avec plusieurs siècles d’évolutions d’avance ! Il était bleu-violet mais d’une peau normale, souple, molle mais qui semblait quand même pour Sépia plus solide. Il distingua aussi qu’il avait des espèces de branchies comme les poissons pour respirer sous l’eau, sur les côtés arrière du cou, et encore d’autres choses qu’il ne saurait expliquer. Il était arrivé en volant à une allure extraordinaire et pendant qu’il regardait Sépia droit dans les yeux, il lui parla par la pensée.
"Ne t’inquiète Sépia, je suis là en ami."

Sépia ressentit encore plus fortement cette chose dans son corps de tout à l’heure, mais ce n’était pas de la peur, et se sentit même plutôt bien face à l’apparition de cet humain au corps futuriste qui cette fois prit la parole, non pas par télépathie :
"bonjour Sépia.
  • Bonjour, mais qui êtes-vous ?
  • Pour faire simple, nous sommes arrivés à temps. Les personnes qui se disaient être tes parents, Darth et Sériah, ne sont qu’en réalité une espèce d’une autre planète elle-même d’une autre dimension en parallèle à celle-ci et de millions d’autres. Ils appartiennent à une race ne vivant que pour la destruction des mondes en parallèles. On les appelle des Nacrosiens. Ils ont appris d’une source encore inconnue, que nous, les Naphillonniens avions déposé l’un des nôtres, donc toi Sépia, dans le but de te récupérer à un âge avancé pour que tu puisses vivre et nous transmettre un vécu réel d’une espèce semblable à la nôtre au début de son évolution.
"Tu dois savoir que nous étions à l’identique de ces humains il y a 50 000 ans, puis dans notre histoire nous avions dû changer de planète, et avons donc rencontré d’autres espèces qui nous ont permis de continuer notre évolution intellectuelle et physique. Quand nous avons appris ce qui était en train de se passer, nous sommes aussitôt partis te chercher et avons aussi pris soin de suivre ce qu’ils te disaient en nous connectant aux satellites de cette planète. Tu as toujours eu un chien et normalement depuis qu’ils t'ont séparé de ton dernier chien qui avait trois ans, tu as dû commencé à ressentir des choses bizarres dans ton corps ?

  • Oui, c’est vrai, qu’est-ce que c'est ? Et d’ailleurs où il est mon chien ?
  • C’est parce qu’en fait ce chien n’était pas qu’un simple chien. Il était aussi un récepteur d’énergie qui permettait de contrôler tes pouvoirs, de brouiller génétiquement tes codes A.D.N en cas de prise de sang, et enfin d’empêcher ton corps de se développer dans son apparence normale ! Un trop long éloignement de ce chien permettait de libérer toutes tes énergies, ainsi que de lancer le processus de ton changement corporel et rendant aussi donc l’accès facile à tes données A.D.N.
"Voilà pourquoi les Nacrosiens ont cherché à t’émouvoir psychologiquement avec leur histoire de parents et de maladie, pour réussir à t’éloigner du chien et te prélever du sang. C’est nous qui t’influencions télépathiquement à prendre un chien prévu pour ces actions, et que nous avions donc préalablement déposé sur cette terre et mis sur ton chemin aussitôt que l’autre était décédé. Qui de plus t'a aidé pour le coup à surmonter la mort de l’autre chien.

  • Bon d’accord, mais ça ne me dit toujours pas où est mon chien de trois ans ?
  • Le Nacrosien qui s’était fait passer pour ton père l'a malheureusement tué à ton départ tout à l’heure. J’en suis désolé.
  • Hhaa ! Les enfoirés ! Si un jour j’en chope un, ça va être sa fête ! Et comment ils ont fait pour ressembler à des êtres humains de cette planète ?
  • Ils sont aussi avancés technologiquement, et ont donc une machine qui leur permet de téléporter leur esprit dans un autre corps qui ne leur appartient pas ! Si ce même corps meurt comme ça s'est passé tout à l'heure. Leur esprit retourne automatiquement dans leur corps. Cependant, la transaction de corps demande du temps, étant d’un monde parallèle à celui-ci.
  • C’est carrément un truc de dingue tout ça ! Et ça veut dire donc, par rapport à mes énergies et tout ça qui sont en train de se libérer, que bientôt je vais vous ressembler ! La peau bleu-violet et tout le reste qui est avec !?
  • C’est bien ça ! Mais tu en sauras plus bientôt car maintenant nous devons te ramener chez nous avant que les hommes d’ici nous envoient leur ridicule armement, comme nous ne leur souhaitons pas la guerre, qui serait pour nous vite réglée. Nous devons nous en aller immédiatement.
  • Et pour les Nacrosiens ?
  • Ils ont heureusement échoué. Maintenant tu ne risques plus rien car nous ne les craignons pas du tout grâce à notre pouvoir qu’ils jalousent et qu’ils convoitent tant.
  • Ok ! Bon bah, allons-y alors !"

Le Naphillonnien accrocha Sépia et s’envola jusqu’au vaisseau rejoindre les autres Naphillonniens qui était restés dans le vaisseau. Puis ils partirent dans l’espace en quelques micro-secondes.

(Le sourire aux lèvres) "Ça va être la première fois pour toi le voyage de dimension spatiale parallèle !
  • Je dirais même, le voyage spatial tout court !"

Tout le monde riait dans le vaisseau !

"Bon allez, accroche-toi bien au fauteuil et ouvre bien en grand tes yeux pour profiter du spectacle, qui la première fois reste gravé à jamais dans la mémoire ! Après c’est comme tout, on finit par s'y habituer même si ça reste quand même un plaisir de le faire.
  • Hhaa ! Yes ! Ça va le faire ! J’suis prêt ! Allez-y ! Mettez la patate !
  • La patate !? Tu m’expliqueras ça plus tard ! Allez, on rentre dans notre monde ! Dans l’une des dimensions parallèles ! Enclenchement du compte à rebours !"

La voix du vaisseau lança le décompte : 6, 5,...

"Il ne commence pas à 10 !?
  • Pourquoi commencer à 10 ! Tais-toi et regarde !

2, 1, Ppoooooooouuuuuuuurrrrrrrrrrfffffffffffffffffffffffff !!!!! En même temps que le vaisseau s’élançait à une allure incalculable pour Sépia, la musique de Led Zeppelin, Starway To Heaven, résonnait de nouveau mais cette fois-cii comme dans un immense opéra dans sa tête !
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! C’est complètement...


~sanroman.H~ le 23-09-2009 à 22:35
 
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