Le Brouillon

Mes chers(es) amis(es),
je veux tester vos capacités d'écrire un récit et découvrir à quel point vous pouvez imaginer une petite histoire pleine d'action. Je vais essayer moi-même de participer mais ça sera après vous bien sûr !!
Pour commencer, je vous propose deux phrases et c'est à vous de choisir une qui constituera le début de votre récit :

  • "Ce matin deux hirondelles sont venues chanter à ma fenêtre."
  • "Je la voyais sur la quai venir."

Bonne chance.


~the moon~ le 05-03-2010 à 15:28
 

Je la vis sur le quai venir.
Elle était belle.
Ses cheveux flottaient dans le vent, sa démarche lui donnait une allure féline.
Pourquoi le destin s'acharne-t-il sur nous ?
Pourquoi faut-il que cette divine créature soit le fruit d'un abominable savant fou ?

Elle s'approche.
Qui croirait qu'elle n'est pas vraiment... humaine ? D'ailleurs, qu'est-ce qui caractérise un être humain ?
Plongé dans mes réflexions, je fus surpris quand elle m'adressa la parole :
"Me revoilà, Marc ! Je n'ai jamais été aussi en forme !"
Suivi de son rire cristallin...
Ce rire, qui si souvent m'a fait chavirer.
Mais aujourd'hui, je ne la regarde pas de la même manière.
Comment a-t-elle pu me cacher tout ceci ?
Comment a-t-elle pu me cacher qu'elle soit la créature issue de l'imagination d'un Homme ?
Qu'elle ne soit que circuits électriques ?
Elle a pourtant l'air si réelle...

Je m'empresse de l'emmener boire un café, histoire que l'on ait une petite discussion.
Elle ne commande rien, évidemment.
Je pensais au début de notre relation qu'elle était peu affamée...
"Alors, comment s'est passé ta... Euh.. Cure ? Avec Francis ? demandais-je.
- Oh, très bien ! Il a été si doux ! Il m'a complétement reboostée. Je te le présenterai un jour, tu verras par toi-même. C'est un très homme très gentil," me répondit-elle, joyeuse.
"Je n'en doute pas. Tu sais, Mélanie, il a quelque chose que je voulais te dire. Cela fait... combien ? 2 mois que nous nous connaissons ?
- Deux mois, trois jours. Je n'oublierai jamais notre rencontre : je venais de sortir en cachette de chez Francis, et je suis littéralement tombée sur toi ! Haha... Tu a été si affectueux ce jour-là ! Heureusement que Francis m'autorise à te voir de temps en temps...
- Hmm. Oui. Eh bien, pourquoi ne m'as-tu jamais dit que... Enfin, que... tu es différente ?
- Je ne savais pas que j'étais différente. Francis ne m'a pas intégré ces choses-là... Je pensais que toi et moi étions pareils. Ensuite lorsqu'il m'a expliqué tout cela, je t'ai tout de suite prévenu !
- Ah, oui... Je comprends mieux. Tu sais, je t'apprécie vraiment beaucoup Mélanie, et je voulais te dire que ... Eh bien...
- Oui, qu'y a-t-il Marc ?"

Ses yeux sont si expressifs...
Son visage est si doux..
Qu'elle soit humaine ou pas je l'aime et je suis résolu.
La différence n'est pas un problème.
Et j'ai toujours été curieux.

"Voilà..."
Je me mis à genoux et lui fis ma demande en mariage.
J'eus à peine le temps de terminer ma phrase, que l'on entendit au loin :
"Mélanie !!! NON ! Reviens !!! Je n'ai pas fini tous tes réglages !"

Je ne vis pas le visage de Francis.
La dernière chose que j'ai vue, c'est Mélanie.
Puis, surgissant d'elle, une énorme explosion qui m'acheva net.

C'est comme cela que je suis mort.



Ce n'est qu'un premier jet, hein. :p


~Lulune~ le 24-03-2010 à 16:12
 

Bon c’est court mais ça a le mérite d’exister.

Ce matin deux hirondelles sont venues chanter à ma fenêtre. Deux hirondelles te souviens-tu ? Si tu as oublié je vais te le rappeler. Il y a un mois, un an, plus peut-être, tu t’es approché de moi, je ne te connaissais pas. Ton bras sur mes épaules tu m’as chuchoté, en me montrant du doigt deux hirondelles :
"Regarde, un jour nous serons vieux et tu te rappelleras ces hirondelles là-bas, en pensant à moi."
Alors moi je t’ai cru, j’ai laissé ton bras sur mes épaules et je t’ai suivi, je t’aurais suivi n’importe où mais tu m’as juste emmené boire un verre. Je te trouvais beau, drôle et original. Je n’ai compris mon erreur que quand je t’ai vu, dans son lit, elle avec qui c’était censé être fini ! Tu étais comme les autres, ce fut ta seule erreur.
Il y a une heure, hier, plus peut-être les policiers sont venus chez moi, il paraît qu’il est interdit de se venger quand on a été trahi. Tant pis, je ne regrette pas, le sang qui coulait, la balle dans ton cœur et tes yeux me suppliant. Quoi qu’en dise les gens, ces images m’ont apportées la sérénité. Ce matin deux hirondelles sont venues chanter à ma fenêtre, une fenêtre avec des barreaux. Maintenant le sang qui coule est le mien, il ne pourront pas m’en empêcher, même en enfer, je te traquerai !





Je la voyais sur la quai venir. Surtout ne pas penser. ne pas penser à ses jambes interminables. Ne pas penser à son sourire éblouissant. Ne pas penser à la mer de ses yeux. Ne pas penser.
Son nom était tombé, mon chef avait décidé et je devais obéir. Mais bordel ! Qu’est-ce qu’elle pouvait être belle !
Lentement je la vois venir vers moi, lentement je sort l’aiguille. Je sais qu’elle n’aurait pas voulu que j’abîme son corps de déesse, le flingue était donc exclu. Une petite piqûre, un poison de ma collection personnelle elle va mourir dans l’heure qui suivra : de mort naturelle bien sur. Putain je le sais qu’on ne doit pas tombé amoureux d’eux ! Chacun d’eux peut-être une cible un jour !
Je n’est pas pu m’en empêcher, le big boss va me le faire payer. Ca y est elle est devant moi, elle m’embrasse, me demande comment sa va. Ca y est je l’ai piqué, plus de possibilité de faire machine arrière. Je lui dis que je dois y aller, que j’ai du boulot et je l’abandonne là. Seule. Je ne la reverrais plus jamais.
Je ne lui ait pas menti, je ne mens jamais, ou alors par omission c’est pas un vrai mensonge ça. J’ai du travail : plein de gens attendent de mourir, même s’ils ne le savent pas encore.
Martine B, Mickaël F, Mickaël N, Jacqueline H… Les uns après les autre, d’une manière ou d’une autre ils sont morts. Je rentre, j’enfile ma robe blanche et je file devant le patron faire mon rapport.


Je vais surement vous étonné mais je suis un ange, tuer est mon métier et Dieu est le plus grand commanditaire de meurtre qui n’ai jamais existé.


~laura-parle-d'or~ le 28-05-2010 à 19:06
 

Je suis vraiment très heureuse, Vous avez fait un très bon travail Lulune et Laura parle d'or, c'est vraiment excellent !! J'ai aussi rêvé un peu en lisant ces lignes. je vous en félicite. Merci
Je crois que je vais refaire le mien.... En attendant que d'autres amis nous joignent !!



~the moon~ le 08-06-2010 à 00:59
 

Je la voyais sur le quai venir, ondulante dans la brume, le regard imperceptible et les gestes lents et fluides comme le vent, sa démarche souple, elle faisait onduler son corps, ses formes généreuses me faisait penser à Marilyn Monroe, la brume semblait vouloir me la cacher et moi, je me sentais comme figé sans la possibilité de la toucher. Elle me frôla de la main, je vis ces yeux, superbes, vert émeraude, des étincelles, brillants, je la vis dans son ensemble, elle me toisa du regard ; là je sentis mon cœur se figer : elle se présenta comme étant la mort. Je m'écroulai dans l'état dont elle s'était nommée. Ma mort fut douce et l'escorte vers l'au-delà, somptueuse au regard.

Merci du défi.


~nicolas de saintange~ le 06-08-2010 à 15:56
 

Ce matin deux hirondelles sont venues chanter à ma fenêtre. Plongé dans un rêve entre la douceur de mes draps et la chaleur de ma couverture, ce son mélodieux vient bercer mes pensée alors que je suis encore endormi. Explosion de sensation. La banalité navrante de mes actions oniriques vient d'exploser dans une gerbe de mille couleurs. Je m'envole. Alors que je glisse dans le vent comme une feuille tombant d'un arbre, je sent mon poids m'abandonner, mes pensée et mes soucis sont resté à terre. Sans eux je me sent plus légers qu'un courants d'air. Je ne suis plus physiquement, je ne suis plus un être, je ne suis que bonheur qui parcours l'immensité terrestre. Les paysages féériques qui défilent devant mes yeux ne sont que beauté et émerveillement. Tout n'est que changement. Les montagnes se transforment en soleil, le soleil s'écoule en rivières pour se déverser dans des forêts multicolores. Plus aucune image n'as de sens réel. Cette partition animale m'émeut. Alors que plus rien n'as de sens, je comprend l'immensité qui m'entoure au quotidien. Cet arbre n'est qu'un arbre, comme tout ceux que j'ai pu voir dans mon existence, mais c'est une telle merveille de complexité, une beauté naturelle infini et inégalable. Mon imagination se laisse porter en un instant qui me semble être éternel. J'ouvre un œil. La réalité du monde s'impose à mon esprit. Je me lève et vais à la fenêtre. Le paysage qui m'entoure me fascine. Les quelques restes de mon rêve me montrent cet ensemble si puissant mais en même temps si fragile qu'est la nature. Je reste un long moment blotti au fond de mes pensée devant ce spectacle. Cela peut vous paraitre insignifiant mais, ce matin, deux hirondelles sont venues chanter à ma fenêtre.

J'espère que cela vous aura plus, je trouve cette idée d'écriture fascinante, je serais même prêt à recommencer. Cela tente t-il quelqu'un de réessayer avec d'autres phrases?


~Spes~ le 02-02-2013 à 22:53
 
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